Aujourd’hui nous débarquons à Meknès, ville impériale du Nord du Maroc. Sous un soleil harassant, nous partons à la découverte de la ville…
Se promener à Meknès est plutôt agréable. La ville nouvelle côtoie la médina, on passe du médiéval au moderne en quelques mètres. Vu que le coin est boudé des touristes, les habituels « faux guide » ou « attrapes-touristes » sont absents. Ça change vraiment de Fès !
La médina et l’ancien Mellah de Meknès
La médina de Meknès est un joyeux bordel organisé. On se fait bousculer, mais avec le sourire. Les étals nous font saliver !
Même pendant l’appel à la prière, la médina reste hyperactive. L’architecture est presque identique à ce qu’était la ville au XIIème siècle. Plus besoin de DeLorean pour voyager dans le temps !
Seuls les quelques murs recouverts de murales nous ramènent à une époque moderne.
On a entendu beaucoup de « gazelles » et « gazous ». Ce sont les surnoms donnés aux belles jeunes filles et aux beaux jeunes hommes. Les marocains ont tendance à l’employer à outrance dès qu’ils voient passer une jeune étrangère.
Les vieilles mosquées veillent sur les artisans appliqués et les ruelles étroites. Ceux qui aiment le shopping et le marchandage y feront des affaires, les tarifs y sont bien plus bas que dans la plupart des villes du Maroc.
La place El Edhim en journée
En journée, la place El Edhim est l’endroit parfait pour supporter la chaleur : on y trouve des cafés, des vendeurs de jus d’orange frais, des fruits frais et des marchands de tajines !
Déguster un jus d’orange fraichement pressé en pleine canicule est un vrai bonheur.
La tannerie de Meknès
Les tanneries du Maroc ont été popularisées par Yann Arthus Bertrand avec ses photos vues du ciel, la plus colorée étant celle de Fès.
La tannerie de Meknès est authentique et reflète bien plus ce que sont la plupart des tanneries du pays. Cachée dans le quartier de l’ancien Mellah, on sait qu’on se rapproche du lieu grâce à l’odeur. Ça pue le cadavre en décomposition… Les peaux de bêtes sont trempées dans des cuves et colorées avec des pigments pour finir en tapis. L’odeur est indescriptible, on reconnaît des « parfums » d’excrément, de pourriture, de poubelle, de décharge.
Les cuves grouillent de vers, de microbes et bactéries en tout genre. On est vraiment écœurés, au bord de vomir. On passe notre temps à éviter de trébucher sur des scalps, des morceaux d’animaux morts et des flaques de liquides non identifiées. Le procédé de tannerie est un désastre pour la santé des travailleurs qui ne portent pas de masque ou protection.Les locaux ne voient pas d’un très bon œil notre présence. Ils sont en train de travailler donc nous nous faisons discrets.
Au bout de 5 minutes sur les lieux à supporter l’odeur tant bien que mal, un local qui semblait alcoolisé est devenu agressif alors on a préféré déguerpir. On est bien loin de la carte postale des tanneries de Fès.
L’architecture impériale
Visiter des palais c’est pas trop notre truc, mais l’architecture de la cité impériale et des palais environnants est tellement travaillée qu’il est difficile de passer à côté.
On trouve des espaces de verdures ressemblant à des oasis où les gens viennent trouver un petit coin d’ombre.
L’endroit le plus apprécié des voyageurs est la porte Bab Mansour. Cette porte a une histoire insolite : L’architecte en charge de sa construction (El Mansour) venait de finir son œuvre. Le sultan de l’époque, Moulay Ismail est venu faire une inspection des travaux finis. Il a demandé à l’architecte si ce dernier était content de son travail ou s’il pouvait mieux faire. L’architecte a répondu qu’il pouvait mieux faire. Furieux et vexé, le sultan l’a fait décapité.
La place El Edhim de nuit
La nuit, une fois que la fraîcheur s’installe, la place El Edhim se transforme. Les habitants s’y retrouvent pour faire la fête et l’animation est continue. Ce qu’on a préféré, ce sont les raconteurs d’histoire et les dresseurs de serpents ! Des tam-tams résonnent toutes la nuit, gardant éveillée une grande partie de la population.
Se loger à Meknès
La plupart des offres bon marché sont dans la médina de Meknès. Nous avons choisi un des hôtels moyen de gamme rue Rouamzine (100 dirhams par personne soit 9,3€) sans vraiment prendre le temps de comparer. Nous étions épuisés du trajet, de la chaleur et de nos gros sacs-à-dos. Comme le coin n’est pas super touristique, demandez à voir les chambres avant de payer. La propreté laisse parfois à désirer. Le choix d’hôtels étant beaucoup plus réduit que dans les grandes villes touristiques du Maroc, n’hésitez pas à réserver en ligne quelques jours avant en faisant un tour sur allovoyage qui propose des prix intéressants (moins de 20€ pour une belle chambre en riad).
Se nourrir à Meknès
Les adeptes de street-food vont être servis ! Les étals de fruits odorants côtoient les vendeurs de sandwich bon marché et les pâtisseries à petit prix. Là encore, direction la médina pour manger avec un petit budget. Les rues Rouamzine et Dar Smen offrent le choix le plus varié. Un sandwich garni de riz, salade, tomate, patate et piment coûte entre 5 et 7 dirhams (environ 0,5€), un kilo de figue coûte 9 dirhams (1€), et une pâtisserie seulement 1 dirham (0,09€).
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Superbe destination ! Les photos sont géniales et ces couleurs sont wahou
Par contre, les singes en captivité, bof bof …
Oui, ça nous a fait mal au coeur aussi…