L’été dernier nous sommes partis pour un road-trip (moitié vélo-moitié auto) entre le Portugal et l’Espagne.
Le premier arrêt est prévu à Guarda, petite ville portugaise qui culmine à plus de 1000 mètres d’altitude. En plus d’être la ville la plus haute du Portugal, il parait qu’on peut y découvrir des trésors historiques datant du Moyen-âge… Mais avant d’arriver là, il faut emprunter l’autoroute.
Comment fonctionnent les autoroutes au Portugal ?
Au Portugal, si on a une voiture étrangère, on doit associer son véhicule à une carte de crédit après avoir passé la frontière. Ça prend quelques minutes et c’est valable pour une trentaine de jours. C’est plutôt pratique mais la facture peut vite monter. En guise de péages, des caméras placées au dessus de la route captent les plaques d’immatriculation et débite votre carte dans l’instant. Pas moyen d’y échapper ! Beaucoup de touristes fraudent et ne s’enregistrent pas mais c’est risqué ! Des patrouilles rodent pour vérifier que l’on est bien en règle. D’ailleurs on a eu droit à un contrôle. On peut aussi acheter des cartes prépayées (entre 5€ et 40€) ou louer un boitier de télépéage dans les bureaux de poste et aires d’autoroute.
Bref, après avoir enregistré notre voiture, nous sommes arrivés à Guarda. On aperçoit rapidement la vieille cathédrale de la ville qui ressemble un peu à un château fort.
On monte un sentier qui mène à une vieille tour de Garde pour observer la ville et la vallée qui l’entoure.
Les petites ruelles typiques bordées de vieilles maisons sont vraiment super mignonnes. Les locaux, en majorité des petits vieux sympathiques, nous saluent quand ils nous croisent. Ils essaient d’amorcer le dialogue. Ce n’est pas vraiment évident sachant qu’on ne parle pas portugais et qu’ils ne semblent comprendre ni l’espagnol, ni le français ni l’anglais. On ne passe pas inaperçu, presque tous les gens qu’on croise mesurent moins d’1m60. Seth, du haut de ses 1m92, attire le regard.
On repère une petite pâtisserie qui fait des natas, ces petits flans typiques que nous avions découvert dans le quartier portugais de Montréal en 2012. C’est vraiment délicieux, une adresse qu’on recommande !
Cidade Doce – Pasterlaria e Pao Quente Lda Rue Marquês de Pombal, Guarda 0,7€ la nata |
La ville de Guarda regorge de très beaux parcs agréables à explorer. D’autres sont un peu insolite comme le long de la promenade de Santo Andre. On y trouve une sorte de statue de docteur où les gens viennent déposer des répliques en cire de partie du corps (intestin, tête, coeur) que les gens souhaiteraient voir guérir.
On reprend la route vers la Citânia de Raposeira, des ruines romaines datant du 1er siècle avant JC. C’était en fait une sorte de spa avec plein de bains pour que les voyageurs de l’époque puissent prendre un peu de bon temps.
On continue notre route et on voit des centaines de cigognes qui squattent dans les arbres, les champs, les poteaux… Ils doivent faire beaucoup de bébés au Portugal !
On passe sans arrêt sous des portes de péages à 1 ou 2€. Sur le coup ça n’a l’air de rien, mais en fin de séjour la facture sera salée.. On fini notre journée en bordure de route dans une grande forêt de pins aménagée avec tables de pique-nique et sanitaire. L’endroit parfait pour planter notre tente pour la nuit. Mais nous ne serons pas seuls. Au loin on aperçoit une petite boule de poil qui approche. C’est un petit chien errant et peureux. Il a l’air vraiment abandonné et triste. Impossible de l’approcher sans qu’il ne s’enfuit pour se réfugier sous de la tôle ondulée. On lui laisse donc une boite de thon qui une fois mangée par ce petit chien servira d’abreuvoir. Il a vraiment très peur mais il reste à proximité. Ça nous fend le coeur mais on ne peut pas faire grand chose de plus pour le moment.