Ça y est, c’est le grand jour ! Aujourd’hui nous allons fouler le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel du monde. On se lève à 5h du mat pour voir le soleil se lever sur cette étendue de sel qui semble infinie…
En voiture Simone, c’est Gilmar qui conduit, c’est Seth qui klaxonne ! Pour nous réveiller notre chauffeur Gilmar nous met la musique à fond. Migraine garantie… Mais à cette heure matinale et après 2 jours à se taper sa musique bolivienne on lui demande si il ne peut pas « changer de disque ». Vivane, la hollandaise propose de brancher son iPod à la place. On a maintenant le droit à une playlist à base de salsa cubaine et de Beyoncé. Bref, on n’a pas vraiment gagné au change.
Après quelques dizaines de minutes de route, on s’arrête dans un coin tranquille pour guetter le lever de soleil.
Le froid glacial du désert nous enveloppe. Nos coéquipières préfèrent rester au chaud dans le 4×4. On observe les formations de sel qui ont cristallisé pour créer une fresque géométrique aléatoire de toute beauté ! La luminosité gagne petit à petit le Salar de Uyuni, nous offrant un spectacle indescriptible.
Le soleil est tellement rasant que les croutes de sel (de quelques millimètres) ont leur ombre projetée au sol.
La saviez-vous ?
Le Salar de Uyuni est un reste de lacs préhistoriques. Il est immense, faisant environ la taille d’un département français soit un peu plus de 10 000km². On y trouve beaucoup de sel (64 milliards de tonnes) mais aussi 70% du lithium de la planète ! C’est ce qui sert a fabriquer la batterie de l’appareil qui t’utilises pour lire notre article en ce moment-même. La croûte de sel est très épaisse et varie de 2m et 120m de profondeur.
Une fois le soleil levé, on peut observer de plus près ces cristaux de sel. Évidemment, difficile de résister à en lécher un peu.
« Yup it’s salt ! »
Sur le Salar de Uyuni sont dispersés de nombreux îlots volcaniques, sommets de volcans autrefois immergés. On s’arrête sur une première île, l’Isla Pia Pia, pour visiter une énorme grotte gardée par un cactus géant de plus de mille ans ! À l’intérieur se trouvent divers fossiles marins.
On se dirige ensuite vers l‘île Incahuasi qui se situe au milieu du Salar de Uyuni. C’est ici qu’on va petit déjeuner : gâteau délicieux, barre chocolaté et chocolat chaud. De quoi prendre des forces pour randonner sur l’île quelques minutes plus tard.
Isla Incahuasi
Entrée : 30Bs (3,86€)
Accès au sentier de randonnée, aux toilettes et au musée de l’île
L’île est super agréable à découvrir, il y a des cactus partout ! Certains ont 1200 ans, mais ils n’ont pas pris une ride. On se promène au cœur des roches volcaniques qui recèlent de fossiles de coraux et d’algues. Un paradis pour les amateurs de géologie !
Des petits piafs colorés beaucoup trop mignons pour être vrais nous suivent sur cette courte randonnée. Du haut de l’île on a une vue de dingue sur le Salar de Uyuni.
On pourrait croire que ces cactus sont tout doux mais en y regardant de plus près on se rend compte qu’il vaut mieux éviter de s’appuyer dessus.
Après tout ils n’ont pas l’air si dangereux que ça avec une fleur!
Nous sommes encore une fois étonnés du sens de l’orientation de notre chauffeur. Il semble rouler vers rien. Il n’y a même pas de route. On a aussi l’impression de ne pas avancer puisque le décors à la fenêtre ne change pas à vue d’œil. Seuls les motifs au sol nous rappellent que nous nous déplaçons.
On a l’impression d’être sur une planète de sel!
Nous découvrons ensuite le Palacio de sal (palais de sel). Autrefois c’est ici que les voyageurs passaient la nuit. Mais cet hôtel a du fermer pour des raisons sanitaires : il n’y avait pas d’accès à l’eau et les sanitaires ont pollué l’environnement… bravo les touristes hein ! Bon, aujourd’hui ça ne sent plus le caca, c’est même plutôt joli.
Il y a des drapeaux de tous les pays du monde autour du palais !
Le soleil est au zénith, il est temps de passer à LA session photo que tout touriste digne de ce nom doit faire sur le Salar de Uyuni. Avec cette blancheur étincelante, la profondeur devient difficile à discerner, on joue avec la perspective, illusion d’optique garantie. Gilmar, notre chauffeur, s’improvise photographe au gré des demandes.
La saviez-vous ?
Le Salar de Uyuni est utile pour les satellites. En effet, ce désert de sel est parfait pour étalonner l’équipement de mesure de distances des satellites. Le Salar est immense, à une altitude continue de 3656m et son sel offre une forte réflexion (comme pour les calottes glaciaires). Il est donc facilement repérable depuis l’espace !
Après avoir été très originaux dans nos photos de touristes on termine notre exploration du Salar de Uyuni en allant voir de plus près le processus d’extraction du sel. Les mecs font ça à la main et à la pelle afin de récolter environ 2 tonnes par semaine. Chaque année, les travailleurs récoltent près de 25 000 tonnes de sel, soit 0,000037% du sel de ce grand désert. Une broutille !
Après un dernier repas sur le Salar (que nous avons passé les yeux fermés tellement nous étions éblouis), le voyage touche presque à sa fin…
Nous devons encore rejoindre la ville d’Uyuni avant de repartir pour le Chili. Mais il semblerait qu’une nouvelle péripétie nous attende puisque Gilmar nous apprend qu’un référendum a lieu le jour même dans la région et qu’à cette occasion tout le trafic routier est paralysé (de façon à ce que les boliviens soit forcé de voter)…
La suite au prochain épisode !
rien que la photo me fait trop rire :’D je lirai votre article après le boulot ! 😀
On ne pouvait pas passer là bas sans faire une belle photo de touriste.
« Arh! Jewish propaganda! »
Et il est bon le sel sinon?
C’est bien un désert hein? Je ne sais pas si c’est comme White Sands, mais… j’imagine que vous avez du vous sentir touuuuuuuuut tout tout tout petits. ^^
Le sel a bien un goût de sel. Ça fait juste bizarre de ramasser un truc au sol et de le lécher.
Et on se sent effectivement tout petits, perdus au milieu de rien. J’imagine qu’à White Sands tu peux te déplacer de dune en dune. Mais dans le Salar, sans réel repère externe t’as l’impression de ne même pas avancer quand tu marches (ou roule).
C’est un endroit qui me fait rêver mais j’avais lu des articles plutôt négatifs à son sujet. je suis donc contente d’avoir découvert votre récit. Vivement le prochain article (je suis plutôt une lectrice silencieuse).
Merci ! On a adoré découvrir ce petit joyau de Bolivie. Le seul point négatif qu’on a trouvé au Salar, c’est qu’il y a un seul WC (payant) sur plus de 10 000km²! Vu l’afflux touristique, ça peut vite être problématique.
Attendez, les bouts de sel que vous avez léchés, vous ne les avez pas jeté par terre après j’espère ? On va avoir de vot’ salive dessuuus ! Plus sérieusement, les photo sont magnifiques, je propose que Gilmar fasse désormais parti de vos périples hehe 😉 merci pour cet article et de nous faire rêver
Arf, alors on va éviter de te dire que toutes les filles de notre groupe ont fait pipi cachées derrière un tas de sel… on a même roulé et marché sur ce sel si tu veux tout savoir! haha
Haha, j’aime votre humour et vos photos ! 😀
Merci !
Superbe !
Les photos sont vraiment top 😀
De plus en plus tentée par cette destination !!
Merci ! On vous le recommande, c’est un des endroits les plus beaux du monde
je reviens tout juste du Salar le 26 06 2017, je partage votre avis , endroit magique , assez froid , guide obligatoire , expérience unique de rouler en voiture , 500km sur 2 jours , pour moi habitué a la neige c’etait irréel , photos obligatoire sur la partie recouverte encore d’eau ,au moment du coucher du soleil , pour jouer avec le reflet de notre image sur l eau , je vous invite a découvrir c’est endroit relativement peu pollué .
Oui, cela reste une expérience unique !