Deuxième jour à Cuba, la nuit a été agréable si on ne tient pas compte des moustiques qui ont voulu goûter au sang sucré infusé à la poutine! En même temps, l’hôtel est rempli de canadiens qui eux aussi fuient l’hiver rude et long.
Ok c’est les vacances mais on se lève toujours à 7h30 (aucun décalage horaire, ça aide)!
Direction le petit dej’ buffet à volonté de l’hôtel. Il faut avouer qu’on se laisse séduire par cette formule « all inclusive » pour l’instant. Ici pas besoin de faire des kilomètres à pieds pour trouver un p’tit dej’.
Alors qu’on était sur la terrasse, en train de manger nos pancakes cartonneux, le pain perdu recyclé de la veille, le jus de fruit chimique, le chocolat chaud coupé à l’eau… Lise s’écrit « Y’a un colibri! ». Je vois effectivement un petit truc virevolter dans tous les sens à l’autre bout du réfectoire. On abandonne instantanément notre table et on se dirige vers lui. C’est fou de voir ce petit oiseau capable d’autant de précision et de dextérité en vol! Surtout de si bon matin! Il fini par disparaitre… On retourne terminer notre dej’, des poules étaient en train de tourner autour de notre table. On espère qu’elles ne viennent pas pour se venger après avoir vu les œufs qu’on avait dans nos assiettes! On a aucune photo de tout ça parce qu’on n’avait pas emporté l’appareil pour le petit dej’. Comme quoi, on perd vite nos réflexes de voyage. Pourtant, une découverte peut survenir à chaque instant!
On part en exploration à pieds, tout est tellement différent de ce dont on a l’habitude, on est comme des gamins dans un magasin de jouets, à pointer du doigts dans tous les sens! « Regarde ça! T’as vu là? Check là bas! »
Non loin de l’hôtel on tombe sur un petit groupe de personnes devant une maison. C’est en fait une petite boucherie/épicerie installée à même le porche d’une casa.
On avait entendu dire que les cubains étaient les rois de la récup’ et du bricolage parce qu’à cause de l’embargo imposé par les USA depuis 1962, ils ont très peu de matières premières. Et ce qu’on voit le confirme. Un vélo-taxi construit avec des vieux morceaux de ferraille sur lequel sont montés des pneus de voiture, des passants qui se promènent avec des pièces détachées de voiture, des maisons qui tiennent on ne sait comment… Tout est rafistolé, bidouillé.
En parlant de ça, on nous avait dit que Varadero était un simple repère à touristes, mais si on sort de l’enceinte de son hôtel, qu’on ne va pas sur la plage et qu’on quitte la rue principale, on se retrouve vraiment dans des zones rurales sans imaginer un seul instant qu’on est dans l’endroit le plus touristique du pays!
Bien que Varadero soit très orienté sur le tourisme, il y a quand même des signes de vie locale, avec des clubs de judo, des écoles en plein dans la zone la plus fréquentée par les étrangers en visite! Encore une preuve que l’authenticité de Varadero n’est pas complètement sacrifiée pour le plaisir des touristes.
Bon, il faut avouer qu’il y a quand même beaucoup de choses pour les touristes. On ne compte pas les boutiques qui vendent toutes les mêmes babioles que les visiteurs aiment ramener chez eux. Elles ont le mérite d’être fabriquées sur place avec des matières locales. Pas vraiment de plastique ni de trucs électroniques « made in China ». À moins que?
Au moins un souvenir cubain que les touristes n’emporteront pas, le tatouage de ce local.
En faisant un tour dans le parque Josone, on repère un cocotier qui avait une noix mure et facile d’accès! On improvise une mission commando/bras cassés pour aller la récupérer. Lise me fait la courte-échelle, je l’atteins et la fait tourner tant bien que mal pour faire rompre l’attache. Heureusement pour Lise qui était en train de devenir toute rouge à cause de l’effort, l’opération sera un succès en quelques secondes. La noix de coco est récupérée et on continue notre promenade dans le parc. On a de la bouffe à volonté à l’hôtel mais ça nous fera de quoi manger quand le buffet sera fermé. Il faut savoir qu’à Cuba tout est rationné et bien que la zone soit très touristique, il y a peu de restaurants ou magasins.
Un peu plus tard dans ce même parc, Lise repère de nouveau des colibris qui volent au dessus de nos têtes! Elle a vraiment l’œil aujourd’hui!
Ils sont difficiles à observer tellement ils se déplacent vite, on dirait qu’ils se téléportent!
Je fais de mon mieux pour les photographier mais avec le contraste du ciel en arrière plan, la petite taille de ces oiseaux et mon appareil pourri, ça ne rend pas grand chose.
L’un deux a eu la gentillesse de passer quelques secondes perché sur une branche.
Finalement, on se retrouve un peu hors de la « vieille ville » où il y a les gros hôtels plus luxueux. On le remarque parce qu’on commence à se faire aborder par des locaux qui essayent de nous vendre toute sorte de choses (lunettes, montres, cigares…)
On est aussi à proximité de « Calle 62 » (à prononcer comme le mot « cahier »). L’accompagnatrice du bus nous en avait parlé. C’est le nom d’une rue mais surtout le nom d’un bar qui s’y situe et qui est une institution à Varadero où tous les touristes se retrouvent pour danser la salsa un verre de rhum à la main. On sent que les touristes sont plus aisés ici, les prix sont plus élevés et le standing est un cran au dessus. Il y a une boutique qui vend que de l’alcool et les vestiges consommés servent de déco, ou a attirer les amateurs de ces précieux breuvages!
Après tout, on est aussi là pour se reposer.
Très agréable promenade en ta compagnie…
Merci !