On prend l’avion pour passer de la Thaïlande au Laos. Ouai ouai on sait qu’y a moyen de prendre un slow-boat sur le Mekong mais entre 3 jours de bateau/bus et 1h d’avion, on a fait notre choix.
Arrivée sur le sol Laotien, direction la douane et l’immigration. Ici pas trop de problème on a un « visa on arrival ». On laisse notre passeport à un guichet, on paye 32USD chacun, quelques minutes plus tard on récupère le passeport avec le visa collé dedans.
L’aéroport de Luang Prabang au Nord du Laos est à peine à 3km du centre ville.
On décide de s’y rendre à pieds, ça nous permet de découvrir un premier aperçu de ce pays qu’on découvre à peine.
Une chose est claire, ça change de la Thaïlande qui n’est pas si loin et beaucoup plus touristique!
Les routes sont presque désertes, 90% des véhicules sont soit des vélos ou scooters. On est au calme, entourés de montagnes qui disparaissent dans la brume.
On se fait une petite frayeur en passant sur le gros pont en fer et bois qui relie les deux rives de la ville au dessus du Mekong. Le pont est tellement fragile que seul les scooters, vélos et piétons sont autorisés à l’emprunter.
Les véhicules se suivent à la file indienne sur des planches de bois et les piétons passent sur les côtés, sur les mêmes planches encore plus pourries qui bougent et qui sont craquelées…
Une fois en ville on passera une bonne heure à chercher une guesthouse qui ne sera pas pleine.
Nuit plus ou moins réparatrice puisque les voisins faisaient un karaoké en regardant des vidéos Youtube jusque tard dans la nuit.
On découvre la ville sous le soleil levant. On arrive rapidement au bord du Mekong.
On reste de nombreuses minutes à observer ce fleuve emblématique de l’Asie du Sud-Est et l’activité des locaux qui vont et viennent. Le débit est impressionnant. Pour traverser, les bateaux (pas très puissants) naviguent en diagonale de façon à ne pas être emportés.
Ici l’empreinte laissée par la France après la colonisation se fait encore ressentir. On trouve des sandwich et du pain en bonne place sur la liste des plats typiques Laotiens.
On tourne un peu en ville après avoir bouffé un sandwich banane/nutella, on se retrouve rapidement dans des coins reculés où on ne croise plus aucun touriste.
Nos explorations ne vont pas très loin parce que ce genre d’endroits est envahi de nombreux chiens errants que Lise redoute.
On retourne en ville pour prendre de la hauteur et découvrir les environs depuis le Mont Phousi.
Cette colline au nom qu’il ne vaut mieux pas traduire phonétiquement en anglais se trouve en plein milieu de la ville et culmine à 100m d’altitude.
Il faut payer 20000kip par personne pour y accéder. Le long des marches qui mènent au sommet, on trouve des femmes qui emprisonnent des petits oiseaux dans des cages. Quand on s’y intéresse, elles nous font signe de soulever la cage pour les libérer… On sent l’attrape-touriste arriver à 2km, on passe notre chemin en se doutant que si on le fait elle nous demandera des sous.
Arrivés en haut la vue est dégagée pratiquement à 360° et on se rend compte à quel point Luang Prabang est une petite ville. De là on voit l’aéroport, la ville, le Mékong, le gros pont de bois qu’on a traversé la veille.
Des jeunes moines sont dans les environs puisque la colline sert aussi de centre de formation. Ils trainent ici pour pratiquer leur anglais et rencontrer des gens venus d’ailleurs. On se fera aborder par bon nombre d’entre eux qui nous poseront à peu près les même questions basiques (nom, age, origine, où on va, ce qu’on écoute comme musique…). Ils parlent plutôt bien anglais contrairement aux commerçants de la ville qui se font comprendre en nous montrant les choses.
Du sommet on peut d’ailleurs voir une zone dans un temple où des moines jouent au foot.
On continue notre visite, on voit des statues de bouddha partout et on tombe par hasard sur des panneaux nous indiquant l’emplacement de l’empreinte de pied de Bouddha… Allons voir!
Les panneaux nous mènent devant un trou dans la roche où des chinois se filment tour à tour en train de soulever un morceau de roche en forme de bouddha.
On a beau être exposé quotidiennement à ce genre de rituels à peu près partout où on est passé en Asie mais on a souvent du mal à saisir le sens de ce qui se déroule sous nos yeux.
On fini par arriver à l’empreinte de bouddha. Il faut s’accroupir et passer la tête dans une grosse fissure dans la roche pour découvrir une sorte de trace qui forme effectivement avec un peu d’imagination l’empreinte d’un pied.
Retour en ville, dans une autre guesthouse, moins chère mais un peu excentrée… Pourvu qu’il n’y ait pas trop de bruit cette fois.
A quelques mois près, j’aurais été contente de vous rencontrer au Laos mais je viens de rentrer en France après 3 ans là-bas.. Profitez-en, c’est un beau pays..
Toujours un plaisir de voyager avec vos textes et photos!
Pour la pierre-boudha à soulever, on nous avait expliqué que la personne prie et pose une question ou fait un voeu à Boudha. Elle essaie ensuite de soulever la pierre. Si elle y parvient, son
souhait a des chances d’être réalisés.
Plus je lis les récits sur le Laos, plus je me réjouis d’y arriver. ça a vraiment l’air plus tranquil que le reste de l’Asie du sud-est… On y sera dans 2-3 semaines 😉