On pensait se réveiller avec un sublime lever de soleil sur Taranaki… finalement c’est dans un brouillard épais qu’on sort du van après une nuit bien froide.
On ne voit même pas au bout de la route sur laquelle on est garés. C’est limite flippant. On se demande même si le volcan Taranaki ne se serait pas réveillé dans la nuit sans que personne ne soit venu nous prévenir.
Quelques temps plus tard (après notre petit dej’ quoi) ça commence à se lever, et les moutons se dressent le long de la colline en nous regardant fixement. Là c’était vraiment flippant parce qu’on distinguait leurs silhouettes presque toutes tournées vers nous…
Et là c’est pas du tout le moment de penser à ce film.
Bref… On décide de se mettre en route quand la tuile du jour nous tombe dessus… On n’est même pas parti que le van commence déjà à jouer des siennes. Notre power-inverter (un convertisseur électrique qu’on branche sur l’allume-cigare pour recharger nos équipements éléctroniques) ne fonctionne pas, on n’a plus aucun affichage électronique dans la voiture et les vitres électriques ne marchent plus… On débranche notre power-inverter et on retrouve la partie qui va dans l’allume-cigare en plusieurs morceaux. On comprend qu’il y a eu un faux-contact qui a fait sauter tout ça.
On prend la route à la recherche d’une station service, la première ville (Eltham) nous donne satisfaction puisque c’est le seul commerce qu’on trouvera d’ouvert à cette heure matinale (et un dimanche). Sur le parking, on inspecte tous les fusibles… (On rappelle au passage que notre van est originaire du Japon et que tout est écrit en japonais, même les les inscriptions sur les fusibles) jusqu’à trouver celui qui est cramé! Bingo! On va voir la dame de la station service qui sirote un Redbull en espérant qu’elle ait le bon fusible. 90ct plus tard on récupère notre fusible, on le plante et tout redémarre correctement!
Expérience en mécanique basique: +1
Après ça on s’approche enfin de Taranaki… à vrai dire on roule même dessus, héhé! La pente étant très légère on ne se rend pas compte qu’on monte. C’est surtout notre van dont la vitesse de croisière ralenti petit à petit.
À ce moment de l’année, l’ascension du Mont est accessible uniquement aux alpinistes expérimentés, on y va sans trop savoir quoi y faire en fait. Il y a bien une station de ski mais on n’a pas vraiment le budget.
Le van donne des signes de fatigue et la montée se fait dans un couloir d’arbres, on ne voit pas grand chose alors arrivés à un petit chemin de rando (Patea Walk) on se gare et on va se promener dessus. La végétation est super dense, et avec l’altitude qu’on a pris très rapidement (on est à peu près à 970m) il fait bien froid (surtout à l’ombre des arbres)…
On décide de faire demi-tour et de continuer à observer le Mont depuis le plancher des vaches.
Le fermier propriétaire de ces vaches est arrivé quand on prenait des photos, il nous a dit qu’on avait de la chance qu’il fasse beau à cette époque et que ça devait durer toute la journée! Ha cool! Voilà de quoi contrer la petite mésaventure du matin.
On s’arrête à Stratford, à l’Est de Taranaki. La ville à une vue imprenable sur le volcan. On le voit d’à peu près partout quand on se promène dans les rues. Bon si vous vous mettez à 10 centimètres derrière un arbre, vous le verrez pas par contre.
La vie semble plaisante et paisible ici, aux pieds de ce volcan qui veille sur la ville… jusqu’au jour où il va se réveiller et ensevelir la ville et tout ses habitants (même les petits chats mignons) sous des dizaines de mètres de lave en fusion en provenance directe du fin fond des entrailles de la Terre! MOUHAHAHAHAHA
M’enfin y’a peu de chances pour l’instant… la seule « fumée » qu’on voit sur le volcan, ce sont des nuages.
Après avoir mangé le long d’une route paisible avec vue sur Taranaki (forcément), on se dirige vers New Plymouth au Nord du volcan. Après un petit passage à la bibliothèque de la ville, (non pas pour lire des bouquins mais pour se laver un peu et aller sur le net) on se dirige vers Paritutu, un reste de volcan qui fait parti de la même chaîne volcanique que Taranaki.
Paritutu c’est un gros caillou aux paroies abruptes, mais c’est un peu l’attraction (gratuite) de la ville puisqu’on peut monter dessus en empruntant un « chemin » très escarpé.
C’est limite de l’escalade par moments. Il y a des chaînes sur une bonne partie du trajet pour se tirer vers le haut.
La vue sur les environs est imprenable et vaut bien la montée! On voit d’un côté l’infini de la mer de Tasman, de l’autre le volcan Taranaki, et en bas les côtes et ses plages.
On fini la journée (et on passera la nuit) en bord de mer.