Stressés de quitter Montréal qu’on adore tant et se demandant toujours quelques heures avant le départ si on faisait le bon choix, on a pas dormi de la nuit. On se rend compte qu’on quitte un vrai confort de vie et une petite routine qu’on avait acquis à Montréal, mais l’appel de l’aventure a été plus fort.
Le réveil a quand même sonné à 4h20, le chat de la coloc (qui a passé les 3,5 mois avec nous) nous a tourné dans les pattes jusqu’au dernier moment comme pour nous dire de rester… on est un peu tristes.
On quitte l’appart, dehors il fait chaud mais il pleut à fond… super… on a des sacs partout et 45min de marche à faire sans avoir dormi ni mangé.
On arrive à la gare complètement trempés (autant par l’eau de pluie que par la transpiration parce qu’on portait nos sweats et jeans pour avoir plus de place dans les sacs à dos).
Dans la gare, on ne sait pas du tout comment ça se passe, on a juste vu sur le site de Via Rail qu’il fallait arriver 1h avant pour enregistrer nos bagages et être prêt pour l’embarquement.
Prendre le train au Canada est plutôt simple, mais c’est tout un rituel!
Quand on achète les billets sur le net, on doit imprimer de la paperasse avec un code barre magique!
A la gare, on retire nos billets à un guichet en scannant le code barre.
Le personnel de la gare vadrouille près des portes d’embarquement et fini par nous accoster. Il nous demande où on va, où sont nos bagages nous met une étiquette avec notre destination et nous remet un ticket qui correspond au code sur l’étiquette du bagage! See? C’est le même délire que dans les aéroports en fait, sauf que là on garde nos bagages avec nous. Le mec nous indique après à quelle porte il faudra aller pour embarquer dans le train.
A l’approche de l’heure du départ (20 minutes avant) une file de voyageurs se forme devant la porte d’embarquement.
Là encore une personne vérifie qu’on monte dans le bon train et on se fait composter le ticket.
La porte d’embarquement consiste en un petit portique devant l’escalier puis on arrive au sous-sol de la gare, là où sont les voies. Après avoir passé un sas (sûrement pour couper le bruit ou les odeurs ou le froid avec la gare) on tombe sur un autre mec qui observe nos bagages et qui décide si on doit les donner aux « bagagistes » pour qu’ils les mettent dans un wagon spécialement prévu à cet effet (comme la soute pour les avions encore)… Au fait, on a cru comprendre qu’il était bien vu de lâcher un pourboire au bagagiste (qui transporte quand même votre bagage du sol à 50cm plus loin sur un chariot…)!
On a pas eu à se soucier de ça puisque le mec nous a dit qu’on pouvait monter dans le train avec nos sacs.
Nous voilà enfin dans le train! On est dans le dernier wagon, à la dernière place du wagon!
Attention, spoiler, si vous voulez avoir la surprise en montant dans le train, sautez ce paragraphe.
Le train est plutôt spacieux, propre, bien équipé, silencieux.
Les sièges s’inclinent, et grand luxe qui a conquis mon coeur… il y a au moins 20cm d’espace entre mes genoux et le dossier de la personne devant! Sachant que je mesure plus de 1,90m et que je n’ai jamais pu bouger mes jambes en avion ou en train… là c’est le rêve!
Petit bémol, tous les voyageurs disposent d’un espace sous leurs siège pour mettre leurs bagages… sauf qu’on était au dernier rang alors on avait pas cet espace. On a dû garder nos sacs à côté de nos jambes (mais malgré ça on avait quand même de la place pour bouger! C’est dire!). Il fait assez froid dans le train, mais ça doit être pour vendre plus de set de couverture et oreiller vendus pour $10! En attendant ça nous a permis de faire sécher nos vieux pieds tout mouillés.
On a aussi droit à un petit sac à vomi, des prises de courant dans le siège, une notice de sécurité (au cas où le train perde un réacteur et atterrisse en pleine mer), et même une hôtesse qui nous indique les sorties de secours et qui revient à l’heure du ptit dèj avec un chariot pour nous proposer à manger en échange de quelques gros billets!
Bref, il manquait plus que les masques à oxygène!
Et cerise sur le gâteau, il y a le WiFi gratuit et illimité à bord!
Le train démarre, il pleut toujours sur Montréal, c’est triste d’avoir cette dernière image de la ville alors qu’il a dû pleuvoir l’équivalent d’une semaine en 3,5 mois! Montréal ne voulait pas qu’on la quitte!
Le train n’est pas aussi rapide qu’un TGV, il met 5h pour faire 550km.
Les rails doivent être mal foutus parce que par endroits ça secoue pas mal! D’ailleurs juste derrière nos sièges, il y a la queue du train avec une porte coulissante (prévue en cas de raccord avec un autre wagon). Et a cause de ces secousses latérales elles s’ouvraient toutes seules et finissaient par se refermer avec la secousse suivante!
Quand les portes étaient ouvertes, il n’y avait plus qu’une bâche en plastique qui faisait office de porte! Plutôt dangerous!
Une fois sortis des nuages et de la pluie, on pouvait observer le paysage et la campagne Canadienne! Enfin quand il n’y avait pas des arbres et des poteaux électriques le long des voies qui bouchaient la vue en permanence!
Il fallait guetter à la fenêtre l’appareil à la main et dégainer dès qu’un trou apparaissait!
Du coup on profitait d’avoir l’intertube dans le train pour commencer à chercher un appart à Toronto. Oui, on fait un peu les trucs à l’arrache et niveau organisation c’est un peu freestyle…
On était du côté gauche du train, soit tournés vers le Sud, soit vers les States of the United America of the USA! On surveillait le GPS de l’iPhone pour voir où on était parce qu’il était prévu qu’on longe la frontière pendant un bout de chemin.
On a fini par longer le Lac Ontario, frontière naturelle entre les USA et le Canada. C’était de toute beauté! En fait on le longeait depuis longtemps (puisqu’il s’étend sur pratiquement la moitié du trajet Montréal-Toronto) mais là on était à quelques dizaines de mètres.
Plus on se rapprochait de Toronto, plus le paysage naturel se transformait en zones industrielles et commerciales. Pas classe! J’en ai donc profité pour dormir une petite heure… c’est d’ailleurs super facile de dormir parce qu’il y a des gros appuis-tête confortable qui nous empêchent de tomber sur l’épaule du voisin ou à la fenêtre en plus des sièges inclinables.
Nous voilà à Toronto, on aperçoit la CN Tower dans un coin!
On descend du train sur un « quai » en travaux, il fait dans les 50° (46° de température ressentie en ville, mais à côté des grosses motrices du train on fondait). Dans la gare, certains vont récupérer leurs bagages sur les tapis roulants, nous on peut sortir tout de suite!
On a remis nos chaussures mouillées (c’est super agréable! *ironie*), et après une pause bouffe dont on parle ici, on se met en route vers notre auberge dans laquelle on a réservé 3 nuits.
On découvre la ville, la chaleur étouffante nous empêche de profiter, on longe les murs pour être à l’ombre.
Devant l’auberge le réceptionniste nous apprend que le check-in est à 15h (alors qu’il était écrit partout 13h). On est trop fracassés pour marcher, on va attendre dans un hall d’entrée jusqu’à 15h.
2h plus tard, on passe le check-in, nous voilà dans notre chambre avec une vue dégagée sur la skyline de Toronto qui semble nous accueillir à bras ouverts… enfin pour l’instant…
Toronto, here we go!
Une courte vidéo du voyage en train de Montréal à Toronto !
Hâte de lire la suite ! En tout cas ce petit voyage en train était un plaisir à lire
Merci!
C’est toujours un plaisir de suivre vos aventures! :
Merci! C’est toujours un plaisir de recevoir des cool commentaires comme ça!
Très intéressant le passage sur le train (moi même faisant 1m91 ^^) car je compte effectuer la transcanadienne lorsque je serais en PVT là bas
Ha ui, sauf qu’on croit que les autres trains ne sont pas pareil. Le type de train qui fait Montréal-Toronto n’est pas le même que celui qui fait Toronto-Vancouver… Enfin c’est ce qu’on a cru
comprendre! On verra bien si on fait le trajet!
Où se situe votre auberge de jeunesse, et comment est-elle?
On est dans Kensington, et c’est loin d’être le grand luxe pour rester poli
Waouh, quel périple, je suis pressée de découvrir Toronto en lisant vos aventures 😀
Boarf, ce ne sont que 550km! A l’échelle du Canada c’est rien du tout! héhé
bon mon neveu, t’as des trous dans tes chaussettes !!!!!!!!!!
haha, ouai! Faut que je fasse quelque chose pour arranger ça! Mes chaussettes ont mal supporté les 1000km de marche en bientôt 4 mois ici!
Trop dommage que vous ayez quitté MTL (on aura plus de tips 😉 ) mais en même temps vous avez raison d’aller vers de nouveaux horizons, ça fera encore des bons plans pour nous! J’ai bien aimé cet
article et me pose la question: comment faites-vous pour voyager aussi léger!!!
Boarf, il reste encore plein de blogs d’expat ou PVTistes sur Montréal!
Sinon, on sait pas trop quoi répondre à ta question… On trouve déjà qu’on a trop d’affaires! On essaye de prendre le strict necessaire, y’a pas de secret
Un peu dans le même genre de question que Jess: dans vos bagages, vous avez des draps, ou vous êtes parvenus à trouver à Mtl (puis ptetre à To) un logement tout équipé et avec les draps et
couettes? Je me pose la question de savoir si je dois les emmener avec moi en octobre ou non xD. Quant à l’auberge de jeunesse, faites-nous savoir à l’ocaz comment c’est, si elle est à éviter etc.
😉
C’est comme tu le sens… on a jamais emmené nos draps et taies d’oreillers, on a toujours eu tout ça fourni. On a tou jours nos duvets au cas où!