Le désert d’Atacama au Chili est une des régions les plus extrêmes du monde. Les paysages y sont sublimes, mais pour s’y aventurer il faut prendre un certain nombre de précautions.
1. La sécheresse
Oui, le désert d’Atacama est sec. Et vous ne connaîtrez sûrement pas d’endroit plus aride dans votre vie, à moins de vous retrouver dans les régions les plus reculées de l’Antarctique… Le désert d’Atacama est le plus sec du monde et ça fait plusieurs millions d’années que ça dure ! Certains coins du désert n’ont pas connu de pluie depuis des centaines d’années.
Votre peau et vos muqueuses vont souffrir. Le nez saigne, les lèvres explosent, la gorge gratte, les yeux picotent, la peau devient rêche… Si vous ne venez pas équipé, vous risquez rapidement de ressembler au personnage de la Chose des 4 fantastiques.
Voici une liste des indispensables à apporter pour supporter l’extrême sécheresse.
2. La déshydratation
La déshydratation arrive encore plus rapidement dans le désert. Quand on a soif, c’est qu’on est déjà déshydraté ! On transpire beaucoup en pleine journée, il faut donc boire beaucoup plus que d’habitude. Dans le désert, pensez à boire régulièrement des petites quantités d’eau. De l’eau tiède sera plus rapidement assimilée que de l’eau froide. L’Office de tourisme conseille de partir avec au moins 3 litres d’eau par jour et par personne.
Sachez reconnaître les premiers symptômes de déshydratation :
- Déshydratation légère : soif légère, lèvres sèches, baisse de la transpiration, fatigue
- Déshydratation sévère : soif importante, bouche et gorge sèches, confusion, vertiges, maux de tête, fièvre, peau sèche et froide (pli cutané), yeux ternes, moins de pause pipi (et couleur foncée), crampes musculaires.
3. L’amplitude de température
Les scientifiques testent les robots destinés à aller sur Mars dans le désert d’Atacama, car c’est la région qui ressemble le plus aux conditions climatiques martiennes : froid intense la nuit, chaleur étouffante en journée, vent violent, sécheresse extrême…
Il faut donc amener de quoi se prémunir du soleil, du froid et du chaud ! On prévoit tous les vêtements adaptés :
4. L’altitude
La région du désert d’Atacama s’étend sur des plateaux situés entre 2000 et 5000 mètres d’altitude. Certains volcans culminent à plus de 6000 mètres d’altitude. Bref, à moins d’être né sur l’Himalaya, il y a de fortes chances que vous souffriez un peu de l’altitude.
La plupart des symptômes sont légers si vous restez à une altitude inférieure à 3500 mètres : essoufflement, maux de tête, fatigue, difficulté à trouver le sommeil, augmentation de l’envie d’aller au petit coin, problèmes digestif, nausée/vomissement, augmentation du rythme cardiaque, perte d’appétit…
Faire du vélo ou une rando est rapidement épuisant. On se sent comme des petits vieux, vidés de nos forces après quelques minutes d’effort.
Pour réduire les symptômes, il faut prendre le temps de s’acclimater (ne pas monter trop vite en haute altitude) : 300 mètres par jour après 3500 mètres d’altitude. Il faut avouer que c’est compliqué dans le désert d’Atacama composé de plusieurs plateaux…Essayez de dormir à basse altitude quand c’est possible. Il faut aussi bien s’hydrater et boire des infusions de feuilles de coca dès que possible. Pour les treks en haute altitude, prévoir des médicaments contre le mal aigu des montagnes au cas où!
Il est déconseillé aux personnes souffrant d’hypertension d’aller à plus de 4000 mètres d’altitude.
En cas de symptômes sévères du mal aigu des montagnes, il faut redescendre à une altitude plus basse le plus vite possible. La vie est alors en danger. Les symptômes sévères sont les troubles de conscience (évanouissement, délire, coma), des maux de tête insupportables, trouble de la vision, vomissement en jet, le fait de craché du sang et un essoufflement extrême.
Soyez prudent et profitez des beautés du désert d’Atacama !
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