Elk Island, le paradis des bisons tout mignons

Sortie d’Edmonton mouvementée. On se retrouve dans le flot des workers à bord de leurs camions. On arrive d’abord dans une zone industrielle avec des grues, une décharge… On se dit que c’est sûrement pas la bonne route.

Petit dej’ à base de jerky beef en roulant, on approche d’Elk Island (qui se situe à 45 minutes d’Edmonton), un parc national de 194km² avec plein d’animaux, parait-il…

Dans les rocheuses ils nous faisaient flipper dans tous les coins avec leurs panneaux mettant en garde contre les ours, on en a pas vu du tout… Alors on espère ne pas être déçu ici.

On s’enfonce tranquillement dans le parc, quand soudain…

Des bisons partout!

Ces bestiaux sont assez impressionnants, surtout vus de si près.

On va se garer plus loin et on commence une petite randonnée. On a toujours le spray anti-ours, en espérant que ça marche sur les bisons en dernier recours si on se fait charger.

Finalement c’est pas par un ours qu’on se fait attaquer…

On essaye autant que possible de marcher sans faire de bruit pour apercevoir le maximum d’animaux.

On croisera le chemin de castors, oies en migration ou autres gélinottes huppées (à prononcer avec l’accent de Maïté, c’est plus drôle). Ces dernières nous aurons fait sursauter à plusieurs reprises. Camouflées dans les bois, elles s’enfuient au dernier moment.

Nous voilà dans une zone marécageuse.

A un moment le chemin est barré par un arbre qui est tombé au sol. En s’approchant, on se rend compte que ce sont des castors qui nous ont tendu une embuscade. Le tronc est fraîchement coupé rongé, le bois encore humide.

Il y a plein d’arbres qui ont subit le même sort dans la zone. C’est du travail de pro, d’artiste! En moyenne, un castor coupe 200 arbres par an!

Les huttes dans les marécages témoignent de leurs présence, mais on a dû les faire fuir.

Pas de bison non plus, eux se font trahir par la présence de sphères sans herbe. Ce n’est pas une zone d’atterrissage des extra-terrestres, mais un endroit où les bisons se roulent dans la terre. Il y en a un peu partout.

La balade nous emmènera jusqu’à un lac où on restera une bonne demi-heure pour profiter du calme ambiant.

En quittant le parc, on repasse là où il y avait plein de bisons des bois, ils squattent toujours là, sauf que l’un d’eux n’a pas l’air content de nous revoir. Il squattera le milieu de la route un bon quart d’heure (rejoins de ses potes par la suite).

Le moment où on décide de faire marche arrière, d’autres sont sur la route quelques dizaines de mètres plus loin. Ils commençaient à être menaçants, alors on a accéléré et ils se sont poussé. Tout est bien qui fini bien.

Et après les bisons? Ba… encore des bisons! Plusieurs kilomètres plus loin, il y en avait un tout seul, il était plus gros que les autres. Sûrement un mâle solitaire d’une autre espèce : un bison des plaines.

On était dans la voiture à 2 ou 3 mètres de lui, c’était impressionnant!

Il broutait son herbe tranquillement sans trop faire attention à nous, mais on avait le pied sur l’accélérateur si besoin.

Leurs tête est super basse pour pouvoir brouter, et de face elle est aussi large que notre buste!

Comment une bête aussi impressionnante par sa puissance peut-elle sembler aussi affectueuse?

On avait envie de sortir de la voiture et d’aller se frotter contre sa fourrure épaisse et lui faire des bisous, mais quand on sait qu’il pourrait retourner notre caisse d’un coup de tête, on se retient.

On avait prévu de dormir dans la voiture sur place mais il fait trop froid, on réserve par téléphone un motel dans une ville plus au Sud. Le temps presse, il faut reprendre la route. On a 1h30 de route vers le Sud pour rejoindre le motel!

On traverse les plaines d’Alberta, ça nous fait penser à l’Australie… en plus froid.

La route est monotone, c’est limité à 100km/h, c’est soporifique mais c’est beau! On a pas de GPS, les oies qui migrent nous montrent la direction.

On aimerait bien aller faire un tour à Viking, mais le soleil se couche et c’est à l’opposé qu’on va! On se dit que le village s’appelle comme ça parce qu’ils allaient chercher des cornes de bison pour se faire des casques de viking! héhé

On a l’impression qu’un incendie est en train de ravager Camrose.Arrivée à Camrose, le motel est bien oldschool. Il est tenu par un indien (d’Inde) qui vit dans une pièce juste à côté de la réception. On le dérange en plein film de Bollywood. L’odeur dans la réception est difficilement supportable, humide, rance. On a peur pour les chambres.

En allant vers notre chambre, on croise nos voisins qui ont posé un laptop à l’arrière de leur 4×4 et qui regardent des vidéos de course de tracteur en buvant des bières… Au moins, ici on ne nous fera pas un interrogatoire sur notre situation professionnelle.

A savoir: dans les auberges de jeunesse dans les pays participant au PVT/WHV, dans les salles communes ou la cuisine, on se croirait dans une salle d’attente de Pôle Emploi. La façon de dire bonjour c’est « T’es là pour le boulot? Tu cherches dans quoi? ». La plupart du temps, pas la peine de croire qu’on s’interesse à nous, c’est juste une technique pour jauger la concurrence et surtout chopper des plans job

Bref, pour le prix, la chambre est très correcte, mais il y a une odeur de « parfum » assez forte et bien dégueulasse, sûrement pour couvrir la « vraie » odeur de la chambre…

La déco est vieillotte mais c’est bien l’idée qu’on se faisait d’un vieux motel au bord d’une route réservé à la dernière minute en plein milieu de l’Alberta!

Pour la bouffe du soir, on aura le choix entre pizza ou burger… Ayant choisi sans trop faire gaffe et par dépit (on en a un peu marre de bouffer de la merde depuis qu’on est là), on cherche juste à s’alimenter, sans réel plaisir. Je me retrouve avec un burger avec 3 tonnes de viande. Je repense au gros bison tout mignon que j’ai vu quelques heures plus tôt… J’aurai du mal à finir ce burger.

L’odeur de parfum est vraiment insupportable, j’ai la gorge qui gonfle malgré mon écharpe sur le nez et la bouche, on décide de sortir pour aller dans un champ à quelques kilomètres à l’extérieur de Camrose en espérant voir des aurores boréales puisqu’il n’y a pas de pollution lumineuse. Mais ça ne sera pas pour ce soir non plus.

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THE FAMOUS INSOLITE THING OF THE DAY

Encore un panneau mettant en garde contre les bisons. L’illustration semble être un grossier photo-montage. On a cherché sur le net, ça n’a pas l’air d’en être un mais on a passé plus de temps à analyser l’image que lire le texte!

LE GUIDE DU PARFAIT ROUTARD