Depuis notre arrivée à Phnom Penh plusieurs jours se sont écoulés. Dès que c’est possible nous partons nous perdre dans les rues de la capitale cambodgienne pour nous imprégner de l’ambiance de la ville. L’atmosphère est vibrante, les locaux souriants, on se sent vraiment bien ici. Ou presque… Une hépatite que j’ai attrapé au début de notre séjour en Asie du Sud-Est nous oblige à passer une grande partie de nos journées dans la chambre de notre guest-house, les symptômes me fatiguent beaucoup.
Mais après plusieurs jours de repos, je suis de nouveau en forme pour partir explorer Phnom Penh. On décide d’aller découvrir le Stade Olympique qu’on a repéré pas trop loin sur une carte de la ville.
En chemin on tombe sur une émeute… Ou plutôt un règlement de compte. Un voleur s’est fait courser et attraper. Une foule de locaux s’acharne sur lui avec violence en hurlant. Des locaux montent sur les toits pour assister au spectacle.
Des policiers rapidement arrivés sur les lieux tentent de protéger le fautif qui git au sol, un peu sonné. Après quelques minutes la foule se disperse.
Nous continuons notre chemin dans la circulation chaotique.
On finit par arriver aux portes du stade.
Le lieu est habité squatté (illégalement) par des familles cambodgienne. Des enfants courent nus dans la terre qui entoure le stade, des femmes préparent à manger ou étendent le linge, des hommes jouent à des jeux inconnus à l’ombre des murs. On s’éloigne un peu des zones habitées pour s’approcher du stade. La chaleur est étouffante.
Le stade est énorme, il peut accueillir 50 000 paires de fesses khmers ! On continue notre chemin vers le palais des sports qui nous offrira un peu d’ombre car on commence vraiment à fondre. On trouve une entrée dérobée pour explorer le complexe sportif.
L’endroit est désert et semble abandonné. Nous sommes donc seuls et tranquilles pour notre première session d’urbex à Phnom Penh ! On explore les nombreuses salles de sport, vestiaires et bureaux.
On finit par croiser quelques squatteurs qui semblent se demander ce qu’on fait ici. On ressort donc vers le stade, ouvert au public.
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Le saviez vous ? • L’architecte du stade a aussi été ministre au Cambodge • Durant la période des khmers rouges le stade a servi de lieu d’exécution • En 1966 le Général De Gaulle a fait un discours dans ce stade contre les conflits d’Indochine |
A midi, la chaleur devient insoutenable, on quitte les lieux à la recherche d’un endroit pour casser la croûte.
On fait une première pause dans un food-court qui offre l’air conditionné pour boire un jus de fruit, puis on trouve un petit resto local où les mouches sont plus nombreuses que les clients !
La chaleur n’a pas l’air d’accabler les cambodgiens. Ils vaquent à leurs occupations sous le soleil et la poussière.
Sur le chemin du retour nous passons devant le musée du Génocide, ou Tuol Sleng Genocide Museum qui nous rappelle les heures sombres qu’ont vécu les cambodgiens.
Connaissant un peu ce qui s’est passé pendant la dictature khmère rouge et étant de nature sensible, on ne se sent pas capable d’aller visiter ce musée. L’histoire terrible du pays hante déjà nos esprits quotidiennement depuis que nous sommes arrivés au Cambodge. Mais pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et qui ont les nerfs plus solides que nous, il parait que le musée est intéressant.
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Tuol Sleng – Musée du Génocide Street 113, Boeng Keng Kang, Phnom Penh 2$ par personne |
• Khmers rouge est le nom que l’on a donné à un mouvement politique et militaire qui était au pouvoir de 1975 à 1979.Pour ceux qui ne connaîtrait pas ce qui c’est passé pendant cette dictature, voici un résumé en quelques lignes :
• Les victimes de ce régime sont estimées à 1,7 millions d’habitants.
• La plupart des dirigeants des khmers rouges, dont Pol Pot (le plus méchant), ont fait leurs études en France.
• L’idéologie radicale du mouvement consiste à dénigrer les populations urbaines ou intellectuelles au profit des population rurales. Il est question d’éradiquer certaines classes sociales.
• Les cambodgiens ont alors un statut particulier selon leur région d’origine. Si ils viennent de la campagne, ils ont plus de droit. Si ils vivaient en ville ils sont contraints à l’exil sous peine d’être executés.
• Le gouvernement crée une famine pour mieux asservir le peuple et supprime la plupart des droits fondamentaux. Le concept de vie privée et de liberté de conscience disparaît. Les khmers sont obligés de travailler (souvent dans les champs ou des camps de travail) sous peine de mort.
• Des centaines de milliers de cambodgiens vont être torturés et tués dans des « centres de rééduction » pour des motifs très discutables : porter des lunettes (ça fait intello), avoir des relations sexuelles hors mariage, ne pas être d’accord avec le gouvernement, l’origine ethnique, avoir fait des études, voler une poignée de riz… Plus d’info sur les conditions de détention ici.
• A la fin des années 70, l’armée vietnamienne fait tomber la dictature. Les khmers rouges existent encore, mais ils ne sont plus au pouvoir. Le mouvement disparaît à la fin des années 90 suite aux jugements de nombreux dirigeants pour crime contre l’humanité.
Voyageurs à petit budget, nous parcourons le monde et partageons nos aventures depuis 2008.
Yeaaaaah =)
Très beau reportage qui nous remets en tête l’histoire de ce pays qui à subit la folie paranoïaque de certains.
Yeah !!! Vous nous avez manquer !
Contente de vous revoir !
Comment ca en europe… Mais va faloir vous poser des balises Gps pour vous suivre !!
. Ouais des nouvelles. Yippi. ! En tout cas le stade olympique fait moins dégradé ou abimé qu’on pourrais croire sur vos photos. Et merci pour le petit cours d’histoire.
Un grand merci pour cette page d’histoire et ces superbes photos. Je prends toujours autant de plaisir à voyager à travers votre blog de grande qualité.
Merci !
Justement je passais sur votre blog pas plus tard qu’hier en me disant que j’avais peut-être raté une news, depuis le temps ^^ Bon retour!
Un plaisir que de vous voir de retour
Pour compléter, je conseille de voir le documentaire « S21, la machine de mort Khmère rouge ». Ce film est terrifiant par la lobotomie qu’ont subie les gardes de ces camps…
Merci du conseil, on va regardé ça
Ravie de vous revoir sur le blog !
Cool cela fait du bien de vous lire
contente de vous relire et d’admirer vos photos. Ne nous laissez pas si longtemps sans nouvelles !!!!
Merci ! Il faut parfois trouver le temps d’écrire ! C’est beaucoup d’investissement et de temps et nous en manquons souvent en voyage (sans compter les fois où nous n’avons pas accès à internet).
Pour completer aussi, vous pouvez lire « First they kill my father » pour mieux comprendre ce qui s’est passé durant la dictature. On en trouve partout au Cambodge et meme en français! Par contre,
ames sensibles s’abstenir.. C’est assez intense.
On va essayé de trouver cet ouvrage, merci du conseil.
Hiiii, chouette de vous retrouver par ici ^^ !
Et on a hâte d’avoir de nouveaux p’tits articles (et d’en savoir un peu plus sur votre mystérieux nouveau projet ! Hein, dîtes que vous allez en partager un bout par ici de ce projet, hein hein ?!
Siouplèèèè xD !!)! Bonne prépa alors ^^
Spoilers 😉
bonjour, j’ai découvert votre blog depuis 2 semaines. Je suis votre parcours en remontant dans le temps et j’ai l’impression de lire un roman d’aventures. C’est super complet, il y a de l’humour,
de belles rencontres. J’adore quoi ! bon courage pour la suite 😉
Merci !
Phnom Penh est la capitale du Cambodge et c’est une étape incontournable quand vous faites un voyage au Cambodge. Le Palais Royal, le musée national du Cambodge, le marché central sont les attractions à ne pas manquer à Phnom Penh.
La ville de Phnom Penh est un incontournable au Cambodge. J’apprécie beaucoup l’architecture du palais royal et le musée national du Cambodge. Ce sont les 2 sites de la culture khmère au Cambodge que vous ne pouvez mas manquer lors de votre voyage au Cambodge.