Bientôt un mois que nous sommes rentré du Canada. On essaye de s’occuper comme on peut. Le Nord de la France, c’est pas vraiment le même style que le Canada…
Mais on s’est rappelés qu’il y avait le mémorial canadien de Vimy dans le coin! On a juste dû attendre une petite semaine pour avoir une journée sans ciel gris pour y aller.
Sur la route, les panneaux qui indiquent l’endroit portent un drapeau canadien! Ha! Ça nous manquait! Au Canada le drapeau est présent partout (bâtiments, logos, packagings, maisons, voitures…) donc on s’était habitué.
On arrive tout de suite à un endroit où il reste des traces de la guerre. On voit des tranchées partout.
Elles serpentent dans toute la plaine. Mais elles ont dû être réaménagées pour les visites parce que sur les photos d’époque qu’on a vu dans le mini-musée, les tranchées ressemblaient plutôt à des gros trous dans la terre. Là ce sont des tranchées grand luxe. Cela dit, on s’imagine marcher sur les pas de soldats qui devaient parcourir la peur au ventre ces labyrinthes, il y a bientôt 100 ans.
Au bout de ces couloirs de béton il y a des postes de surveillance desquels on peut voir le champ de bataille.
Pour moi qui mesure 1,92m, ça ne change pas grand chose puisque j’avais la tête qui dépassait en permanence mais Lise a pu enfin « admirer » la vue.
Pour être moins à découvert tout en observant le front, il y a aussi des mini-bunkers au ras du sol. (claustrophobes s’abstenir)
En pointant mon appareil ici, j’imagine les soldats qui devaient faire de même, mais avec une arme. Ça fait froid dans le dos.
On peut tomber par hasard aussi sur d’ancien canons qui ont permis de se défendre de façon plus efficace.
En tout cas, ils n’y sont pas allé de main morte avec les mortiers parce que la zone est complètement détruite. L’endroit a été entretenu pour que les traces du champ de bataille soient encore visibles. Il y a des cratères partout et le sol est ondulé.
Les arbres ont repoussé et des gentils moutons ont pris la place des soldats.
Ils broutent paisiblement l’herbe qui a repoussé là où le chaos régnait il y a 100 ans.
Comme l’endroit n’est pas très étendu, on se dirige vers la forêt domaniale de Vimy. Là aussi les combats ont eu lieu, sauf que c’est pas entretenu et la végétation s’en donne à coeur joie. Cependant, on devine quand même des traces d’obus et de guerre en voyant le relief.
On en a la confirmation quand on tombe par hasard sur un ancien bunker en ruine. Par endroits il y a même des impactes de balles.
On continue la promenade dans la forêt quand on fini par apercevoir au loin le monument qui symbolise la bataille de la crête de Vimy.
À cet endroit, le 9 Avril 1917, quatre divisions canadiennes ont prit d’assaut la crête jusqu’alors détenue depuis longtemps par les allemands. L’endroit appelé « côte 145 » parce qu’il était le point le plus élevé de la zone (et donc un bon poste d’observation) était le pivot du système de défense allemand
Ce monument d’un blanc éclatant a demandé 11 ans de travaux (terminé en 1936). Le socle fait quand même 11000 tonnes. Les statues en calcaire quant à elles, pèsent dans les 6000 tonnes.
À l’avant du monument, faisant face à la plaine de Douai, une statue de 30 tonnes représente une femme drapée ayant l’air affligée par ce triste événement qu’est la perte de 3598 soldats. Elle symbolise le Canada, une jeune nation qui pleure ses morts.
Les noms des morts sont gravés à la base du monument. Il y en a 11285.
Ce sont les noms de chacun des soldats canadiens tués en France et qui n’ont pas de sépulture connue. 7000 autres soldats sont inhumés dans 30 cimetières autour du monument.
On passe donc par l’un de ces cimetières pour finir notre visite.
En partant on aperçoit une dernière fois le monument commémoratif du Canada qui se dresse sur la fameuse crête, c’est pour nous comme un petit morceau de Canada en plein milieu de la campagne du ch’nord.
superbes tofs et haha l’agneau! 😉
Les photos sont magnifiques autant par le cadrage que par les couleurs ! C’est un très bon blog !
Jolies photos. Petite correction à apporter, le statue de la femme qui pleure la nation Canada fait face à la plaine de LENS (et non DOUAI)! C’est d’ailleurs cette plainte que les allemands
défendaient en occupant la crête de VIMY.
Jolies photos ! et un bien beau reportage ! Merci de nous faire découvrir nos frères qui se sont battus si loin de notre terre.
Merci. Ce lieu est vraiment emprunt d’émotions et respectueux des anciens combattants.