Depuis que nous sommes à Meknès, Seth est malade. On pensait d’abord que c’était une petite tourista, certainement le résultat d’un sandwich à 0,5€ (5 dirhams) dégusté dans un boui-boui du coin la veille au soir…
Seth pense qu’il a attrapé une bactérie ou un parasite dans les tanneries de la ville. Le mal s’est empiré petit à petit. Le problème c’est que Seth n’est pas très résistant : il pèse 63kg pour 1m92. Quand il est malade il devient vite très affaiblit vu qu’il n’a pas de réserves.
Il fait plus de 40°C, on n’a pas de clim’ ni de ventilateur dans notre chambre. Seth se vide par tous les trous et passe son temps dans les chiottes turques de l’hôtel qui sont sur le palier. Une simple gorgée d’eau ne reste pas dans son ventre. Les voisins de l’hôtel font beaucoup de bruit, gueulent et en claquent les portes. Impossible de se reposer… Seth commence à souffrir dangereusement de déshydratation. Je suis patraque aussi.
Évidemment, nous avons toujours une trousse de premier secours pour nous soigner un minimum. Les anti-vomitif, smecta et les sachets de réhydratation ne restent pas plus que quelques minutes dans l’estomac de Seth. Les huiles essentielles n’aident pas beaucoup plus. Je le laisse se reposer en prenant sa température régulièrement. Cela fait plus de 24h que Seth est au plus mal et son état s’empire heure après heure. On sort quelques minutes pour essayer de manger une pizza (c’est moins risqué que les sandwichs des bouis-bouis), mais là aussi, elle ne reste pas dans l’estomac de Seth. Vers minuit, quand sa température a commencée à dépasser les 39° et ne cessant ses aller/retour aux toilettes, on décide d’aller à l’hôpital. Il est trop affaiblit et a besoin d’une réhydratation d’urgence.
Forcement, un malheur n’arrive jamais seul. La connexion internet de l’hôtel ne fonctionne plus. Impossible de savoir où est l’hôpital le plus proche. Il est plus de minuit, la réception est déserte. Heureusement je me souviens que j’avais téléchargé les cartes du coin sur une application mobile qui permet d’avoir une carte hors-réseau. Je vois qu’il y a un hôpital à 15 minutes de marche. Seth a besoin de prendre l’air. Nous partons donc vers l’hôpital à pied. Les rues sont encore bien animées. Il fait tellement chaud en journée que les habitants se retrouvent à la nuit tombée. Malgré la carte, nous sommes un peu perdu en ville. On sait qu’on ne doit pas être loin alors on demande de l’aide à un passant.
Le passant est un français en vacance au bled ! Il nous confirme qu’on est juste à côté de l’hôpital, mais nous explique aussi qu’on ne pourra pas y aller puisque c’est un hôpital réservé aux militaires… Forcement ce n’était pas marqué sur ma carte. Il connait bien la ville et nous explique qu’il n’y a qu’un seul autre hôpital ouvert la nuit : l’hôpital Mohammed V. Il nous conseille d’y aller en taxi vu que c’est à plus de 3km. On choisit d’y aller à pied malgré tout pour deux raisons :
- Cela fait du bien à Seth d’être à l’air libre
- Il est fort probable qu’il soit très malade dans le taxi (ce qui peut compliquer les choses).
On se tape donc près de 40 minutes de marche en passant par des rues de plus en plus noires et glauques. L’air frais fait beaucoup de bien à Seth, même si il a encore des bouffées de chaleur. On évite les gros axes car le bruit et les gaz d’échappement des vieilles voitures et les odeurs de bouffe lui donnent des nausées. L’atmosphère devient flippante… On ressemble un peu à des zombies fiévreux, on regrette de ne pas avoir pris un taxi mais de toute façon, on n’en croise plus depuis bien longtemps dans les rues isolées que nous parcourons. Vient un moment, Seth propose de faire demi-tour. Il essaye de me faire croire qu’il va mieux, juste parce qu’il veut éviter de passer par des ruelles sombres et surtout d’aller à l’hôpital… Il sait ce qui l’attend vu qu’il a déjà vécu un empoisonnement alimentaire en Thaïlande. Nous ne sommes plus qu’à 5 minutes de marche, j’insiste pour qu’on aille jusqu’à l’hôpital.
- C’est vraiment sale, il y a du sang, des déchets et des compresses au sol
- Une foule de gens attend debout ou sur des lits d’hôpitaux, beaucoup gémissent de douleur
- Des blessés graves semblent attendre depuis des heures
- On aperçoit une femme pleurer à côté d’une personne qui semble ne plus respirer, la porte ouverte sur le hall et aucun personnel soignant à ses côtés. Aucune intimité.
L’employé administratif nous presse pour aller dans son petit « bureau ». Il remplit la paperasse sans demander notre adresse et en écrivant le nom de Seth avec plein de fautes.
- Du sang partout
- Des meubles en fer rouillés et bancals
- Des seringues qui traînent
- Des tâches de matières organiques sur les portes
- Des coulures de vomi
- Le petit « lit » pour les consultations était marron (matière organique inconnue) recouvert de « croûte » de sang séché et de coulure de sang le long du pied du meuble.
Seth commence à avoir une crise d’angoisse, il est persuadé qu’il va chopper une maladie si il reste 30 secondes de plus dans cette pièce. Après 1 minute d’attente, un infirmier arrive avec un aide-soignant. Ils nous disent bonjour, avec une seringue à la main, du coton et de la Bétadine. La seringue semble propre (scellée, avec un capuchon et tout). Seth demande ce que c’est, on lui répond: « anti douleur ». Ah ? Pourtant c’est pas vraiment pour des douleurs qu’on vient ici, mais apparemment c’est tout ce qu’ils ont en stock. Ils n’ont rien sur place pour le réhydrater mais selon eux la piqure fera descendre sa température.
Arrivés à l’hôtel, nous nous couchons, exténués. Je prend la température de Seth qui est descendue à 35.5 ! Les médicaments restent dans son ventre pour le moment. Mais impossible de dormir, on est encore en état de choc. Les images de l’hôpital nous reviennent en tête constamment. Cela nous donne encore de frissons et dressent littéralement nos cheveux sur la tête.
Malheureusement, une heure après notre retour, ça recommence. Seth passe son temps au toilettes, entre selles glaireuses ou liquide et nausées. Sa température remonte fortement. Les médicaments ne restent pas dans son corps. Les chiottes turques du palier sont le nouveau QG de Seth. Il devient « pro » de la position de ninja pour ne pas trop éclabousser ses chaussures. Nos réserves de papier-cul sont à sec. On a plus de mouchoir non plus. Il n’y a aucune boutique d’ouverte pour en racheter vu qu’il est 3h du matin.
Au Maroc, le papier toilette n’est pas très répandu partout. Bien souvent c’est une bouteille d’eau et la main gauche qui servent à se nettoyer. Vu l’état de Seth, il n’avait pas vraiment envie d’utiliser sa main…
Je force régulièrement Seth à boire des toute petites quantités d’eau qu’il arrive tant bien que mal à garder dans son ventre. Sa gorge est très sèche, il n’a plus de salive, il est confus. Ses joues collent à ses dents tellement il est desséché. La connexion internet fonctionne à nouveau. Je trouve les coordonnées téléphoniques de notre assurance santé et je décide de les appeler pour avoir les adresses de centres médicaux avec lesquels ils sont partenaires afin de savoir où aller en cas de problème. Ils nous conseillent d’aller dans un hôpital privé à Rabat si ça continue. La personne que j’ai au téléphone est scandalisée de la situation, surtout quand on lui explique qu’on nous a foutu dehors le plus vite possible sans nous faire payer. Pendant que je parle à l’assurance, Seth est à moitié en train de vomir dans le lavabo de la chambre. Glamour !
On n’a presque plus d’eau en bouteille et on a besoin de papier toilette. Vu l’état, il vaut mieux éviter qu’il boive de l’eau au robinet. Je commence aussi à avoir pas mal de fièvre. On aimerait sortir de l’hôtel prendre l’air mais ce dernier a été fermé à clé par le gardien de nuit. Je cherche dans tout l’hôtel un employé qui pourrait nous ouvrir mais ne trouve personne. Une demi-heure après, j’attends devant la réception et un de mes éternuement finit par réveiller le gardien de nuit qui accepte de nous ouvrir. Il est plus de 6h du matin.
Les rues sont presque désertes. On croise un local à qui on demande de l’aide pour trouver un truc ouvert vendant de l’eau et du PQ. Il nous accompagne jusqu’à une station essence et une petite boutique en nous racontant sa vie. Il bosse de nuit dans un pressing et va se coucher.
On choppe plein d’eau fraîche, de mouchoirs, mais aussi des gâteaux secs pour reprendre des forces.
Seth a un peu d’appétit alors on trouve un parc où il peut manger et boire au calme, loin des voitures et des odeurs de la ville. Nous avons droit à un beau lever de soleil sur la ville.
On profite de l’air « frais » avant que les températures n’atteignent les 40°. Des chiens errants nous tiennent compagnie. Seth se sent un peu mieux mais il fait pitié à voir après cette nuit blanche cauchemardesque. En l’observant manger ses gâteaux secs, je me demande bien combien de kilos il a perdu pendant ces dernières 24h. Il est clairement amaigri.
Nous retournons ensuite à l’hôtel, mais la porte est fermée. On réveille le gardien de nuit (le pauvre) et on essaye de dormir quelques heures. Malheureusement, Seth va toujours autant aux toilettes. Mais avec des mouchoirs pour s’essuyer, c’est mieux ! Il y a quand même de l’amélioration vu qu’il arrive à boire et à garder ce qu’il a dans le ventre.
A 8h du matin, on décide de quitter Meknès pour aller à Rabat en train. On sera plus rassuré d’être dans une ville avec des meilleurs hôpitaux (pas un truc qui ressemble à un abattoir), surtout que Seth est encore bien malade…
Épilogue : Seth a continué à être malade pendant tout le séjour, avec tout de même une amélioration au fil du temps. C’est à notre retour au Canada, après avoir revu un médecin, qu’il a commencé à aller mieux.
On a appris plus tard qu’il y avait des problèmes avec un certain nombres d’hôpitaux publics du Maroc, notamment au niveau de la trésorerie, de l’hygiène et du manque de moyens sur place (peu de personnel, pas de médicaments, pas de matériel). Certains docteurs ont essayé de sensibiliser le public à cette cause, créant des pages facebook avec photos à l’appuie. Ces pages ont depuis été censurées mais un véritable scandale de la santé au Maroc a été médiatisé. Depuis, de nombreux scandales continuent à éclater, mais les vidéos sont rapidement censurées, les pages facebook effacées… On comprend mieux pourquoi on nous a foutu dehors le plus vite possible.
Quelques articles sur le sujet :
- La faillite de l’hôpital de Meknès
- Les problèmes d’hygiène et de moyen dans les hôpitaux du Maroc (certaines photos et vidéos peuvent choquer)
- Des photos assez proche de ce que nous avons pu observer à Meknès
- D’autres photos du scandale
- Témoignage de médecin et état d’insalubrité
- Des nouveaux nés morts par manque de moyen
- Des patients « condamnés à mort » car on leur refuse un rendez-vous
- Une vidéo du service psychiatrique de l’hôpital de Meknès
Ça fait vraiment froid dans le dos cette histoire
Oui, sauf quand on a 39° de fièvre
Je me suis senti mal rien qu’en lisant l’article, à vivre ça a dû être particulièrement horrible Oo
Rien que taper l’article nous a fait nous re-sentir mal.
Visiblement c’est le moyen âge là bas … et pas que pour leur calendrier Oô
je suis choquée !!!!!!!!!!
Heureusement tout est rentré dans l’ordre aujourd’hui.
ça nous rappelle comme nous sommes bien lotis, quand des milliards de personnes pas moins méritantes que nous n’ont accès à quasiment rien. : /
( aussi : j’ai résisté à l’envie de poster la scène de l’hôpital de l’Èchelle de Jacob )
Ouai c’est vraiment désolant pour eux
Et merci pour la découverte de la scène… heureusement on était loin de ça.
C’est là qu’on se dit qu’on ne devrait pas se plaindre quand on doit attendre au service des urgences dans nos pays… Pauvres gens !
Pour le coup, je n’ai pas eu a attendre là bas! Je crois que j’aurais profité de l’occasion pour m’échapper.
Après le printemps ne vient pas l’été ??? Je suis curieux de voir ce qu’il en est en Libye, en Irak et en Tunisie….
C’est exactement ce que les gens de mon pays (le Honduras) vivent… Même les hôpitaux de la capitale sont exactement comme celui de Mèknes!
Same shit different place
quelle angoisse !!!! et dire que mon homme part faire 15 jours de moto au maroc… noonnnnn !!!!
Si il peut remonter sur sa moto pour aller se faire soigner à Rabat ça devrait aller 😉
il y a qqs années dans le mm style à Kusadasi en Turquie je n’avais jamais rien vu d’aussi dégueu……
Ce genre de chose est bien souvent une facette du pays que les touristes ne voient pas (et tant mieux au final)
Même constat aux urgences d’un grand hôpital d’Istamboul ( la crasse en moins ) où le seul médicament disponible était périmé depuis 2 ans !
Arf, je préfère aller en taxi acheter mes médicaments à la pharmacie de garde qu’avoir des médicaments périmés sur place.
Ça fait peur
Je peux m’estimer heureux de ne pas avoir eu à me faire opérer une fracture là bas :/
Ça fait relativiser sur la qualité des hôpitaux occidentaux, je ne me plaindrait plus lorsque j’attends 1h dans une salle d’attente
Ah oui, 1h c’est plutôt peu ! Nous qui vivons depuis quelques années au Canada, nous sommes ravis si nous n’avons qu’une heure d’attente dans les cliniques sans rendez-vous. Mais ça c’est encore une autre histoire.
Heureusement, dans la plupart des pays occidentaux, les urgences vitales sont traitées très rapidement
On a aussi eu un traitement très rapide et professionnel en Thaïlande.
Dire que des gens sont confrontés au quotidien de ce manque de soins et risquent plus en allant à l’hôpital.
Oui, j’ai pas risqué grand chose en ne touchant rien et en ayant juste une piqure.
en effet : cauchemardesque !!!!!!
C’est vrai qu’en partant on ne pense jamais à ce genre de choses qui peuvent paraître anodines quand on est en France. Ca fait froid dans le dos et ça fait surtout réfléchir !
Bonne continuation.
Oui, on ne s’attendait vraiment pas a ça vu que le Maroc est plutôt développé et a une bonne économie. Si ça devait nous arriver à nouveau en voyage, on appellera l’assurance avant pour connaître l’adresse d’un bon centre de soin
Samy Champion
Hahah c’est pas oujda
Beurk!!
J’ai eu la nausée en parcourant l’article… :/
Il me reste des gâteaux sec si tu veux 😉
Tant que tu ne m’emmènes pas dans cet hosto, ça me va ! :p Vous êtes basés au Canada maintenant? Cela faisait longtemps que je n’avais plus eu de vos nouvelles.
Nana Toee Pourtant on continue à poster des articles régulièrement, c’est Facebook qui choisit ce qu’il met en avant On est encore au Canada pour quelques mois avec un permis de travail temporaire.
Wow, j’ai dc eu bcp de chance à l hopital d’Agadir, je n’y ai été que pr un sale bobo au pied ms en dépit du materiel vétuste ça ne ressemblait en rien à ça. Contente que tu sois vivant! Xx
Voui heureusement que j’y étais pour une intervention mineure (bien que ça restait une urgence vitale vu mon état de déshydratation).
Oh là là ! Je souffre pour vous! Quel mauvais souvenir qui aurait pu mal se terminer. Ce n’est pas par hasard que l’on nous recommande de boire de l’eau en bouteille et vérifier avant que le bouchon n’a pas été ouvert et d’éviter de manger dehors. Cela gâche en partie le plaisir d’une immersion totale dans la culture du pays, mais il faut réfléchir… Cela me fait beaucoup de peine pour les habitants. C’est bien triste et injuste. Ce pays et ses habitants m’ont beaucoup touché. Pour la plupart, ils n’ont rien et ne se plaignent pas. Ils aspirent à une vie meilleure, surtout les plus jeunes, mais c’est compliqué pour eux. Quitter le pays reste un rêve …
Merci Lise & Seth ! Vous êtes bien vivants et cette malheureuse expérience vous a certainement servi!
Heureusement, l’eau est potable dans la majorité du pays. Mais pour des estomacs d’occidentaux qui sont habitués à des filtres plus puissants, le mal de ventre est fréquent.
Pour en avoir bu une grande partie de notre séjour, le goût fortement chloré avait parfois du mal à passer.
Les patients que nous avons rencontré à l’hôpital avait l’air excédés. Le personnel médical fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Les marocains qui n’ont pas d’argent sont pour l’instant condamné à aller dans les hôpitaux publics avec un service minimum et une facture qui peut s’avérer salé malgré tout. Ceux qui ont de l’argent vont souvent se faire soigner en France.
On espère sincèrement pour eux que la situation va s’arranger dans les années à venir. :/
0_0 Quel cauchemar affreux !!!! Pauvre vous et pauvres patients pris là-bas dans cet hôpital à vivre ça ! Finalement, les services de santé au Canada, c’est le grand luxe en comparaison !
J’espère que Seth s’est complètement rétabli ? (c’est sûr que ça a dû être un sacré choc psychologique en plus)
Ah oui, au Canada les hôpitaux ont des moyens financiers 😉
Seth s’est rétabli complétement, mais ses symptômes ont duré près d’un mois :/ .Le choc psychologique est encore présent dans nos esprits. On admire encore plus le courage du personnel médical sur place. Ils font vraiment ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. On en a fait des cauchemars pendant plusieurs semaines alors que c’est leurs quotidiens…
Même si tout ceci est derrière vous, je comprends que d’avoir été confronté à cette dure réalité est marquante à vie
Bonne suite malgré tout !
Woaw o_O, une expérience bien flippante. Mieux vaut ne pas tomber malade au Maroc… Effectivement le terme « cauchemar » est approprié! Merci pour ce témoignage, on s’y croirait (j’avoue qu’on est pas tentées de vivre les mêmes aventures tout d’un coup!!).
Haha, oui, on ne vous souhaite pas de vivre la même expérience ! Cela donne surtout envie d’étoffer un peu sa trousse de premier secours pour avoir de quoi se soigner en cas de gros soucis !
Bon sang votre article fait froid dans le dos… j’ai adoré le’Maroc et également Meknes mais j’avoue que je n’aurais pas aimé y être malade, on n’a pas les mêmes règles d’hygiène mais à ce point je n’aurais pas imaginé!
Nous avons aussi beaucoup aimé Meknès ! Le problème n’est pas forcement les règles d’hygiène, mais le manque de moyen. Quand il n’y a presque pas de personnel, que le service de nettoyage ne vient pas et qu’il n’y a pas de matériel de soin, les soignants font ce qu’ils peuvent. :/
Dans les pays sous-développés il ne faut pas compter sur l’hôpital public. Il faut préparer son porte-monnaie pour aller dans une clinique privé pour ne pas assister à ces scènes horribles. Cependant, dans les pays développés même dans l’hôpital public en tant que touriste on paye une facture salée. C’est pour cela il faut toujours prévoir une assurance voyage avant de bouger.
Malheureusement c’est horrible !! Mais il faut reconnaître qu’on a préféré vous faire passer en premier pour ne pas trop souffrir en assistant au malheur des autres ! Au Canada un malade avec de tels symptômes doit attendre longtemps !
Un touriste au Canada devrait payer la peau des fesses pour une telle piqûre !!