Kasbah des Oudayas et médina de Rabat

Après avoir arpentés le quartier Hassan de Rabat, nous décidons d’aller découvrir les deux autres quartiers historiques de la capitale marocaine : la médina et les Oudayas.

Le petit port de pêche de Rabat

Pour accéder à la médina, nous longeons l’océan Atlantique et le petit port de Rabat. On y accède par un énorme escalier bien crado (c’est les toilettes officielles des chiens de la ville). Les lèves-tôt pourront observer le ballet des barques multicolores qui partent au large. Les lèves-tard (comme nous depuis que Seth est malade) se contenteront du retour des pêcheurs et de l’effervescence sur le petit quai.

Tout est bien organisé : des marocains musclés sont payés pour porter les grosses caisses de poissons, d’autres pour les trier et certains s’occupent de faire fuir les chats qui trainent dans le coin.

Oui, oui. Ils posent avec des maquereaux !

Les félins sont au taquet, ils se faufilent au milieu des pierres de la jetée et se battent entre eux, espérant récupérer les déchets des pêcheurs.

« Y sont beaux mes maquereaux, 25 dirhams le kilo ! »

C’est la fin de matinée, la chaleur est déjà accablante. Malgré les interdictions, des jeunes se rafraichissent en sautant dans l’océan, à deux pas des pêcheurs.

La médina de Rabat

Les vendeurs de poissons (toujours étroitement surveillés par les chats) nous accueillent à l’entrée de la médina.

C’est dans ce quartier historique que nous retrouvons la plupart des artisans de la ville. Il y en a pour tous les goûts : tapis colorés, lampes originales, bois sculpté et même babouches !

Dans certains coins, des chiffonniers vendent des merveilles. Les objets retrouvent une seconde vie.

La médina de Rabat n’a rien à voir avec celle de Fès ou de Meknès. Les rues sont plus espacées et tranquilles, l’artisanat est omniprésent et on ne se fait pas bousculer. Nous nous faisons même aborder par des français d’origine marocaine, ravis de discuter du Maroc avec nous. La médina est vraiment unique et fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

La Kasbah des Oudayas

L’histoire de la Kasbah des Oudayas est complexe et commence au XIIème siècle. Pour ceux que ça intéresse, il y a wikipedia 😉 . Une Kasbah, c’est une citadelle d’architecture berbère. Le lieu est vraiment intéressant d’un point de vue historique et architectural, il est d’ailleurs lui aussi classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

À l’entrée de la Kasbah des Oudayas, un local nous aborde. Il nous fait le coup du « monument fermé » :

« Bonjour, vous ne pouvez pas entrer dans la kasbah, la grande porte est fermée. Je connais une autre entrée si vous voulez, je peux devenir votre guide pour 100 dirhams.

– Heu, non merci, ça ira. On a un plan on saura se débrouiller.

– Non mais tout est fermé ! Vous avez besoin d’un guide.

– Oh mais regardez là-bas, il y a une porte ouverte ! On devrait pouvoir se débrouiller sans vous ! »

Évidemment, la grande porte de la Kasbah des Oudayas et la petite porte étaient bien ouvertes. Vu la chaleur on profite de l’ombre offerte par le jardin andalou. Au milieu des fleurs colorées et des travaux de rénovation, un gardien nourrit des chatons avec des poissons qu’il vient d’acheter sur le port.

Nous partons arpenter les nombreuses ruelles de la Kasbah, sans vraiment savoir à quoi nous attendre. Et là surprise : la plupart des ruelles sont bleues et blanches. Nous ne pensions voir du bleu qu’à Chefchaouen, la perle bleue du Maroc. C’est notre prochaine destination au Maroc, alors on s’est bien fait spoiler…

La promenade est vraiment agréable, il fait plus frais, les ruelles sont calmes. On se croirait un peu dans un labyrinthe vu l’étroitesse des rues. On ne sait jamais sur quoi on va tomber au coin de la rue suivante !

Nous avons un but : ne pas trop nous perdre dans les ruelles et trouver celles qui nous mèneront à une belle vue sur l’océan et sur la citadelle ! Nous en trouvons une première, au Sud de la Kasbah, mais elle appartient à un café. Qu’à cela ne tienne, on profite dans la vue sans consommer !

Nous tombons ensuite sur une ravissante place qui mène à la plage de surf de Rabat. Point de bikini pour les locales, les femmes se baignent habillées ! Pratique pour ne pas chopper de coup de soleil.

L’espace d’un instant on se croit sur une plage californienne… Mais non, on est bien à Rabat, la capitale du Maroc !