À peine les premières lueurs du soleil traversent les rideaux, on va faire un tour sur le toit.

Il semblerait que le beau temps soit de retour. Nous sommes encore dans la pénombre mais les montagnes énormes qui nous servent de voisine sont déjà bien éclairées! On a beau les observer à longueur de journées, on a toujours du mal à réaliser la taille de ces beautés de la nature!

Pokhara, tu nous manqueras

Ce sont nos derniers jours sur place et nos dernières occasions de profiter de la ville. Pour les treks c’est déjà raté. On se dirige donc vers un endroit encore inexploré de la ville. Il semblerait que ce soit le coin où toutes les agences de parapente se trouvent.

Un cas de conscience se pose à nous. L’expérience est tentante mais un peu trop flippante à mon goût. Lise quant à elle a déjà fait ce genre d’activité et essaye de m’encourager mais ça fonctionne moyennement. « Franchement c’est pas effrayant! C’est comme si t’étais assis sur une chaise! ».

C’est même pas le vertige ou le fait d’être en l’air… (Pour info, j’ai obtenu le BIA lorsque j’étais ado et j’ai piloté des avions de tourisme tout seul et je faisais aussi de l’escalade assez souvent.)

Il ne m’étais jamais venu à l’esprit de faire du parapente, mais bizarrement je ne le sens pas et je préfère laisser tomber… façon de parler! hihi

Au diable les sensations fortes, on repart faire un tour en ville explorer les ruelles désertées par les touristes.

Un bus scolaire emmène les kids sur les bancs de l'école.

Un bus scolaire emmène les kids sur les bancs de l’école.

Les rues et ruelles sont très vivantes. Les gens se promènent partout. Il faut dire qu’après tout ces jours de mauvais temps, c’est naturel! Chaque mur ou câble sert à faire sécher le linge ou les vêtements mouillés dernièrement.

Pokhara, tu nous manqueras
Pokhara, tu nous manqueras

Autre particularité du Népal. Certainement pour contraster avec l’architecture assez basique et brute des habitations, celles-ci sont très colorées! La concordance des couleurs laisse à désirer, les pigmentations sont très fortes, il y a des motifs dans tous les sens. Par moment on se demande si ils ne choisissent pas de peindre leurs maisons en prenant des couleurs au hasard au magasin de bricolage du coin.

Pokhara, tu nous manqueras
Pokhara, tu nous manqueras

Il faut avouer que toutes ces couleurs ne nous déplaisent pas pour autant! On en profite, parce que le départ est pour bientôt. On passe à la station de bus… enfin le terrain vague où ils embarquent et débarquent les touristes…

Rien n’est indiqué, il n’y a aucun centre d’info… « Népal style! ». On voit une commerçante qui tient un stand sur le parking. On lui demande où on peut acheter des billets de bus pour le lendemain.

Elle sort un carnet et le claque sur son espace de travail tout gras et nous rédige nos tickets en moins de deux! Easy!

Pokhara, tu nous manqueras

Retour au centre ville pour bouffer, puisqu’on n’a pas vraiment pu claquer notre budget dans les activités prévues, on décide de se faire pour une fois un bon/vrai resto! Ça nous changera des assiettes de momo dans des garages où on doit s’éclairer à la lampe frontale en faisant gaffe de pas réveiller les gosses de la famille qui dorment sous la table d’à côté.

Plus tard dans la journée, en se promenant on verra des locaux la tête levée vers le ciel… On regarde à notre tour pour constater que les touristes étaient nombreux à attendre le retour du beau temps pour faire du parapente. Aucun regret là dessus. Même si j’avais voulu/osé faire du parapente, je n’aurai certainement pas pu vu le nombre de réservations accumulées.

Youpi, venez vivre une expérience unique à Pokhara!

Youpi, venez vivre une expérience unique à Pokhara!

On continue à tourner, on découvre une murale plutôt sympa qui n’a rien à envier à celles des grandes villes comme Montréal, NYC ou Melbourne.

Pokhara, tu nous manqueras

On tombera par hasard sur un gang de chiens qui s’attaquera sans raison apparente à une pauvre vache sacrée qui avait le cul planté depuis on ne sait combien de temps en plein milieu d’une route.

Lorsque les chiens l’ont attaquée, des habitants ont accouru pour la défendre!

Pokhara, tu nous manqueras

Après ça on préfèrera consacrer le reste de notre après-midi à organiser notre retour. Il faut acheter un peu de bouffe pour le trajet du lendemain, qu’on prépare nos sacs, qu’on recharge les batteries et qu’on se douche tant qu’il y a de l’électricité, sans oublier de laver quelques fringues à faire sécher au soleil. C’est le moment du bilan de Pokhara.

Même si on n’a pas fait de trek, de balade en VTT ou de parapente (à peu près les seules activités proposées pour les touristes) et que le temps n’a pas été super coopératif, on a bien profité de notre court séjour dans ce coin du Népal et on garde de très bons souvenirs. Ça nous aura permis de nous reposer un peu au moins. Ça faisait plusieurs semaines qu’on n’arrêtaient pas de vadrouiller, mais quand on fait un voyage à long terme, il faut savoir s’accorder un peu de repos.

Le plus marquant reste le fait d’avoir côtoyé l’Himalaya. On peut comparer ça à ce qu’on a ressenti en Australie avec Uluru. Il change d’aspect du matin au soir, ici c’est pareil, l’éclairage fait changer en permanence l’apparence de la montagne et on peut passer des heures entières hypnotisés par ce spectacle. Quand on prend en compte sa proximité et sa taille, on se sent vraiment tout petits et ça inspire vraiment au respect face à la nature. Le contraste entre la puissance et le calme de cette chaîne de montagne nous laisse sans voix!

Bulletin météo: Vvents forts à 8000m d'altitude!

Bulletin météo: Vvents forts à 8000m d’altitude!

Le saviez-vous?

Pokhara est le seul endroit au Népal où la montagne s’élève aussi vite.

L’altitude passe de 1000m à 7500m sur une zone de 30km!

 

Allez, hop! Pour la peine, on va faire un dernier tour sur le toit de notre guesthouse, demain c’est retour à la capitale et les petites ruelles sombres.

Bye bye Pokhara...

Bye bye Pokhara…