Ok, prendre un bus au Laos un 1er janvier c’était peut-être pas une super bonne idée… mais les hasards du calendrier et de notre « planning » ont fait qu’à 6h du mat pétantes (comme prévu) on était prêts avec notre sac-à-dos en bas de notre guesthouse à attendre un mec qui devait venir nous chercher… Au bout de 30 minutes (retard plutôt raisonnable pour le Laos) un mec avec la tête dans le cul débarque et nous dit « Vang Vieng? ». C’est la version courte de « bonjour les jeunes, je suis la personne qui vient vous chercher à votre guesthouse pour aller à Vang Vieng, est-ce-que c’est bien vous? »

Bref, on lui répond « oui », il nous fait signe de monter dans son tuk-tuk et nous dit « serrez-vous, j’dois ramasser 11 personnes ».

Nous voilà partis faire le tour de toutes les guesthouse de Luang Prabang pour aller chercher des allemands par-ci, des français par-là…

Finalement, on est transférés dans un mini-van plutôt en bon état et la route commence. Le chemin est agité, la route est défoncée et sinueuse. On a entendu dire que la route était dangereuse à cause de ça et aussi parce que la brume des montagnes laotiennes réduit la visibilité.

On mange dans une sorte de hangar posé en bordure de route. On est en altitude mais à cause de la brume on ne voit rien à plus de 200m. Dans le hangar, il y a une dame qui fait des sandwich à la chaine pour les bus qui s’arrêtent. C’est le seul moment où on pourra bouffer alors on ne fait pas les difficiles, ça sera pain, vache qui rit et poulet coupé en morceaux avec les doigts (utiliser un couteau serait bien plus hygiénique d’autant plus que la dame manipule l’argent avec ses mains aussi m’enfin… on commence à être immunisés)

On reprend la route, dans l’après-midi, la brume se lève enfin et on peut découvrir les montagnes laotiennes énormes qu’on est en train de parcourir.

On fini par s’arrêter à un lookout sympa. La brume du matin nous gâchait bien la vue!

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À peine le temps de faire des photos, il faut repartir… Il y a des gens qui habitent partout en bordure de route, on voit des enfants transporter sur leurs dos des chargements de bois… On verra aussi des mecs se promener avec des AK-47 en bandoulière en bord de route… normal.

La dernière partie de la route se fera dans la vallée et notre chauffeur roulera à toute vitesse sur les pistes de terre, en doublant un coup par la droite, un coup par la gauche…

On arrive à Vang Vieng après environ 6h de route. Le van nous lâche en plein milieu de la rue centrale et chacun part de son côté. Pour une fois on avait prévu le coup en réservant une auberge à l’avance, on l’a cherchée presque 1h sans rien trouver et on finira par aller dans une guesthouse à 100m de là où notre bus nous avait déposés… Pour la petite histoire, l’auberge avait indiqué une mauvaise adresse au site de booking et on s’est fait rembourser de notre acompte. Quel merdier…

 

Une fois nos affaires posées on part explorer la ville. On est en plein milieu des montagnes et des rizières, mais ça on le découvrira mieux le lendemain sous le soleil.

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Deuxième jour à Vang Vieng, on est reposés et prêts à explorer les environs pour de bon.

Pendant que certains prennent le p’tit dej’ sous la maison en piloti et d’autres ont rendez-vous chez le coiffeur… enfin se font couper les cheveux dans la rue au soleil, on se dirige vers les rizières en s’aventurant sur un pont en lequel on n’a pas trop confiance.

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Et là c’est le drame, nous qui pensions récolter du riz et bouffer gratos à midi, c’est raté. Le riz a été récolté, les pousses sont en train de sécher et les terrains ne sont plus en eau… Il reste juste quelques grains rebelles.

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Sans trop savoir où aller dans ces grandes étendues on finira par s’assoir et discuter en observant les buffles brouter, oui, comme des gros hippies. M’enfin y’a pire que nous puisque certains se payent des hamac avec vue un peu sympa tout en sirotant des bières… Sur une table de l’endroit où il y a des terrains de pétanque (décidément la France a laissé un peu de sa culture au Laos) il est inscrit en gros « fumer du cannabis est interdit au Laos ».

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On continue à vadrouiller, on croise des school kids qui rentrent chez eux, des pêcheurs à l’électricité (deux électrodes plantées dans l’eau et un coup de jus, le poisson remonte à la surface), des gens qui ramassent des coquillages et une femme en train d’arracher les poils d’un chat mort… Comme on n’était pas certains d’avoir bien vu au premier passage, on a fait demi-tour et c’était bel et bien un chat qu’elle préparait sur le sol de sa terrasse et qu’elle allait sûrement manger le soir même (on n’a pas osé prendre de photo de la scène).

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