La nuit courte fut rythmée par les éclairs et le bruit des freins à moteur des camions. On se lève avant le soleil, pressés d’atteindre enfin Cape Reinga, l’endroit accessible le plus au Nord de la Nouvelle-Zélande. On a l’impression d’aller au bout du monde. On est seul sur la route, à chaque sommet de colline on s’attend à arriver au bout de notre périple.
Le soleil se lève doucement sur les paysages volcaniques…
Enfin la route s’arrête. On pensait tomber sur une ville avec des attractions dans tous les sens mais ce n’est pas du tout le cas. Il y a un simplement un parking d’où partent les sentiers de randonnées. Heureusement qu’on avait repris de l’essence à la dernière « station service » à 20km de là. A l’heure où on arrive, on est vraiment seul sur les lieux. Des arcs-en-ciel nous entourent… On approche d’un lieu hautement sacré pour les maoris.
Le saviez vous ? Cape Reinga est pour les maoris le point de départ des âmes de la vie à leurs demeure spirituelle. |
Après une dizaine de minutes de marche on arrive à un petit phare. La mer Tasmane et l’Océan Pacifique se rencontrent à quelques mètres en face de nous, créant ainsi des vagues pouvant atteindre 10 mètres. Ce jour là les vagues sont calmes mais comme ces deux masses d’eau gigantesques vont chacune dans un sens différent, on voit les ondulations de la mer Tasmane arriver de la gauche vers la droite et celles du Pacifique arriver de la droite vers la gauche.
Le vent est tellement fort qu’on a mal à la tête. La nature nous offre une claque de beauté. Quelques arbres sont de vrais guerriers et arrivent tant bien que mal à grandir sur cette côte accidentée.
On rentre tranquillement vers le parking quand on voit débarquer un Ranger en 4×4 qui s’arrête à notre niveau. Il n’y a personne (alors que le coin est bien touristique, pouvant accueillir en haute saison jusqu’à 1300 véhicules par jour), alors peut-être qu’on pas le droit d’être ici… En fait le gars voulait juste qu’on lui bouge son rétro. haha ! En arrivant au parking, les premiers touristes arrivent en même temps que la pluie.
On part vers les dunes géantes de Te Paki en passant par une petite route de graviers pleine de bouses. Seth est comme un fou et s’amuse à rouler dedans à toute vitesse pour éclabousser les pauvres vaches qui n’ont rien demandé à personne. Arrivés sur place, Giga-pudding pue à mort… Pour une fois, on aimerait qu’il pleuve rapidement pour pouvoir « laver » notre van adoré.
Les dunes sont énormes, quand il y a du vent elles peuvent faire jusqu’à 100 mètres de haut. Pour y accéder il faut traverser un ruisseau un peu profond plein de sable mouvants. Pieds mouillés, pâteux et petite frayeur garanties !
Les dunes sont vraiment hautes, on se croirait en plein désert.
On se sent tout petits dans cette immensité de sable.
Le vent se lève, on a faim…
La mission « cuisson de noodles dans la tempête sans que le gaz ne s’éteigne » est lancée. Après quelques échecs, on finit par bouffer des pâtes mi-cuite qui sont froides en 10 secondes top chrono. Ça nous apprendra à manger dehors…
Il est temps pour nous de reprendre la route vers le Sud en prenant soin de nous arrêter dans des petites bourgades isolées.
On passera la nuit au sommet d’un volcan dans la Raeta Forest.
Assez incroyable ce pays. Merci de nous faire partager (un peu) ça !
Vos photos de Cape Reinga sont magnifiques! Quelle immensité! Ca donne vraiment envie, ça doit être fabuleux d’en profiter hors période touristique!
Belle étape !
On continue de vous suivre avec Kevin (d’ailleurs il compte arriver en NZ en décembre)
Bises à tous les 2
Haha! Je vois qu’on est pas les seuls à changer de plan en permanance
Les couleurs des photos… wow… vous forcez pas un peu sur la HDR? ^^ (mais c’est super beau!)
Pas de HDR (bien trop long à mon goût et pas toujours « beau »), juste de la retouche couleur. Si tu veux tout
savoir je shoot même pas en RAW en voyage (ça finirait par coûter cher en espace de stockage).
Par contre ton écran est peut être plus contrasté que celui sur lequel je retouche.
Autre paramètre à prendre en compte: je retouche avec la luminosité de l’écran au minimum (économie de batterie).