C’est la tête pleine de souvenirs et les mollets fatigués par nos virées à vélo que nous quittons Siem Reap pour la capitale du Cambodge : Phnom Penh. Pour s’y rendre on choisit l’option mini-bus.
Combien ça coute ? Siem Reap-Phnom Penh en minibus 7,5$ /personne (5h de route)
Siem Reap-Phnom Penh en bus normal 5$ /personne (7h30 de route) |
Départ à 6h30. Les moustiques sont ravis de voir des humains dehors à cette heure matinale et prennent leur petit déjeuner grâce à nous. Le mini-bus se remplit doucement. Nos compagnons de route sont tous cambodgiens et ne parlent pas anglais. Les 5 heures de route qui nous attendent risquent d’être longues. On est entouré par un cambodgien malade qui tousse en continu, une femme qui hurle dans son téléphone portable et un petit vieux qui parait plus intéressé par la poitrine de Lise que par les paysages. Et on ne vous parle pas des musiques traditionnelles diffusées via l’autoradio.
Pour grignoter en route on a eu la mauvaise idée d’acheter des gaufrettes locales au durian. L’odeur envahit tous le mini-bus, ça sent la poubelle !
Après avoir traversé de nombreux villages et rizières, on arrive à Phnom Penh. On a un aperçu de la ville à travers les fenêtres du bus. On sait quand on va enfin arriver puisqu’une horde de tuk-tuks nous attendent dans une ruelle. Nous avons à peine le temps de poser un pied au sol que les chauffeurs de tuktuk ont déjà embarqué nos sacs à dos. On les récupère mais on se fait à moitié agresser pour aller au centre ville dans un de leurs bolides.
– Where you go?
– We don’t know, we walk!
– No! Take tuk tuk!
– No, it’s fine, we walk!
– You need tuk tuk?
– No.
– Yes you NEED TUK TUK!
– No no, thanks.
On fini carrément par se faire crier dessus.
On préfère marcher. Le centre ville n’est qu’à quelques kilomètres. De toute façon on ne connait rien de la ville, on a réservé aucune auberge donc on ne saurait pas quelle adresse indiquer! On s’en va en souriant, nos sacs sur le dos. On emprunte les grands axes qui devraient nous mener à la vieille ville.
Enfin, nous découvrons Phnom Penh. il y règne une sorte de chaos tranquille, les couleurs et les odeurs des marchés sont omniprésentes, les locaux sont avenants, bref, on s’y sent vraiment bien.
On finit par trouver une guest-house sympa avec 3 gros lits, une douche chaude, internet, la télé et la clim en prime ! C’est vraiment le grand luxe. Le truc moins bien c’est qu’on est juste à côté d’un « abattoir »… Chaque fois qu’on sort se promener on peut assister à un triste et morbide spectacle.
Des canards (à gauche) qui attendent de devenir comment leurs copains (à droite)
A quelques pas de notre guest house, on découvre des temples, des grands axes, des boutiques marrantes mais surtout des rues pleines de vie. Les cambodgiens vivent dehors. On assiste même à un match de foot improvisé entre chauffeurs de tuktuk en mal de clients.Non loin de là on verra des gens en train de filmer un temple avec un drône. C’était l’équipe de « Des racines et des ailes » qui réalisaient des séquences pour leur sujet sur l’Asie du Sud-Est.
Se promener à Phnom Penh est vraiment sympa parce que ça bouge partout mais en tant que touriste on se fait énormément solliciter par ces fameux tuk-tuk qui attendent presque à chaque coin de rue. On se fait interpeller en continu, on s’efforce de rester polis mais se faire crier dessus « taxi taxi, tuk tuk tuk tuk » de partout devient vite fatiguant. On a l’impression d’être contraint de jouer à un jeu de chat et de la souris. C’est à celui qui nous verra en premier et du plus loin possible et qui criera le plus fort pour nous faire tourner la tête.
Ok, on connait le discours du « ils font ça pour nourrir leur famille » mais si on a besoin d’un taxi ou d’un tuk-tuk, on sait les repérer, ils sont partout.
Mais pas le temps de niaiser, il est l’heure de dîner. On trouve un petit stand de street food où une cuisinière rigolote nous concocte des plats à base de riz rouge, légumes et poulet, un délice.
En mangeant on observe le soleil qui se couche dans les ruelles.
Quand l’obscurité envahit la capitale, l’atmosphère se transforme. Les locaux se retrouvent tous pour manger, c’est très animé.
Après une courte nuit on décide d’aller découvrir le marché russe où on peut presque tout trouver : fruits et légumes, viandes, vêtements, bibelots, objets d’art, instruments de musiques, outils, électroniques…Si on sait marchander on peut trouver de vrais trésors !
Le saviez vous ? Le marché russe a commencé être fréquenté par les « blancs » dans les années 80. À l’époque les immigrés blancs étaient surtout russes. D’où son nom ! |
C’est tellement grand qu’il est facile de s’y perdre.
On ressort forcement un peu plus pauvres que quand on y était rentrés !
Le reste de la journée ne se déroule pas vraiment comme prévu.Lise est encore bien malade donc c’est repos forcé dans notre chambre. La famille qui vit dans la maison d’à côté nous amène quand même un peu d’animation vu qu’on les entend chanter.
Oula, c’est bien trop speed pour l’ambiance de Phnom Penh!
Tu divises le tempo par 4 alors. 😀
Hé y’a pas marqué David Guetta ici!
Hon…
Cool d’avoir de vos nouvelles. Bon retablissement a Lise ! Et sinon merci pour votre blog car vos voyages m’auront beaucoup inspiré et desormais c’est de Nouvelle-Zelande avec mon mini-van et mon PVT que je vous salut. Bises a vous deux et encore merci de partagrr vos aventures
Ho! Cool alors! On reconnait bien l’endroit sur ta photo de profile 😉
C’est quoi ton plan pour cette année chez les kiwis?
Bosser pour l’hiver en visitant quand j’ai du temps et au retour du beau temps vivre dans mon magicobus et vadrouiller dans le pays. J’ai aussi des amies qui viennent un mois, bref visiter au max. Simple et efficace 😉
Merci pour vos articles, passionnants comme toujours. Ça donne très envie d’aller visiter ces pays par soi-même et non en voyage organisé.
Merci !
Hahaha j’ai ri lorsque j’ai lu l’épisode des tuk tuks ! Même en étant expat, c’est le même jeu quotidien, matin, midi et soir, on se fait applaudir dans la rue et interpeller même après avoir
exprimé 15 refus. Le plus drôle ? La fois où un tuktuk a tenté sa chance, alors que j’etais sur une moto … en train de la conduire … ! Bon séjour à Phnom Penh, la ville est un petit concentré
d’Asie souvent passez à la va vite par les voyageurs, à tord ! Et pour oublier les épisodes de tourista, essayez le rice and pork sur le st.19 le long des murs du Palais royal, une tuerie 😉
Merci pour la bonne adresse
Haha je me rappelle effectivement de ces « yes you NEED a tuk tuk! » vraiment fatiguant…
Je ne sais pas où vous en êtes dans votre trip, peut-être déjà bien loin, mais si vous avez l’occasion de passer dans les Cardamom, il y a un village ecotouristique, Chi Phat, qui organise des trek
dans la jungle. On loge dans le village chez l’habitant pour 2-3 $/personne et dans dans campements dans la jungle. On est au bout du monde, on traverse une série de paysages de dingue, une
chouette expérience! Une grosse partie des revenus de ces activités revient directement aux habitants et aux activités de reboisement et cultures. Cela nous avait semblé assez transparent et
l’équipe avait été très aimable.
Bonne continuation dans votre périple, c’est toujours un plaisir de voyage à travers vos articles!
Hélas, nous ne sommes plus dans le coin
Dommage parce que ce trek avait l’air vraiment sympa
un grand merci pour vos articles et votre blog! Grâce à vous, je peux voyager par procuration à défaut de pouvoir vivre ces voyages par moi-même
http://serenity-photographies.blogspot.fr/
Ça a l’air vraiment sympa cet endroit..plein de vie. C’est le côté culturel qui fait le charme de cette ville.
Oui, c’est clairement un endroit où il fait bon vivre
Visiter soi-même ces endroits et creuser toutes les pistes tout seul est beaucoup plus charmant que de partir dans un voyage organisé.
C’est certain, mais il faut aussi comprendre ceux qui ont peur de l’inconnu. C’est souvent plus simple et rassurant d’être entouré par une stucture en voyage. Et puis certains tour operator
laisse des moments de libertés au touristes pour qu’ils explorent par eux même.
On voyage déjà à travers vos articles, on sent les épices de cuba, l’exquise odeur de ses ruelles et de ses plages.
Un article qui nous remémore bcp de souvenirs. Ce joli Circuit en Asie, nous l’avons fait aussi. Alors nous ne pouvons que aimer lire et partager vos posts
N’hésitez pas à nous suivre également. C’est toujours intéressants d’échanger nos expériences et bonnes adresses.
À très vite
Alli et Mika
Merci ! Le tour de l’Asie du Sud-Est est en effet n incontournable pour beaucoup de backpackers !