Notre arrivée dans le désert d’Atacama a été plutôt mouvementée… ou pas. La nuit venait de tomber au hublot et notre avion était sur le point d’atterrir lorsqu’il a remis les gaz. Quelques instants plus tard le pilote annonce qu’un tremblement de terre vient tout juste de secouer le Chili et que la piste d’atterrissage doit être vérifiée avant qu’on puisse se poser. Après 15 minutes à faire des ronds autour de l’aéroport on se pose enfin. Au moins ça nous aura permis d’apprécier pleinement le relief du désert d’Atacama de très haut.

desert_atacama_plane

Une fois sur la terre ferme, nous prenons une navette qui nous déposera devant notre auberge à San Pedro après une heure de route dans la nuit noire.

Le lendemain matin, nous sommes debout tôt, impatients de découvrir cette ville atypique. À peine la porte de notre auberge franchie, les premiers rayons de soleil apparaissent à l’horizon derrière le volcan Licancabur.

sunrise_licancabur

À cette heure matinale nous croisons principalement des bus remplis de touristes qui vont découvrir les attractions du coin… et des chiens. Chaque véhicule qui passe fait lever la poussière et donne une atmosphère particulière à la ville.

sunrise_sanpedrolicancabur_dog

Ici, la plupart des habitations sont construites en adobe, torchis et en bois. Comme il ne pleut pratiquement jamais dans le coin ça suffit largement.

torchis_sanpedrolise san pedro

Nous arrivons dans le cœur de la ville, c’est là qu’il y a tous les commerces… À vrai dire, le centre ville n’est destiné qu’à l’industrie touristique. Restaurants, agences de voyage, hôtels, location de vélo, épiceries, quelques banques, pharmacies et musées ainsi qu’un bureau de poste. À cette heure-ci les commerces sont fermés.

rue san pedro rue san pedro

Toutes les boutiques se suivent et se ressemblent, le seul moyen de les différencier et le nom du commerce inscrit sur une plaque en bois au dessus de la porte d’entrée.

La fête nationale du Chili a lieu dans quelques jours et les drapeaux sont de sortie.

Le saviez-vous?

La fête nationale du Chili dure deux jours (18 et 19 septembre) pendant lesquels le pays célèbre la date du début de son indépendance et ses armées.

Pendant cette période de fêtes patriotiques qui dure près d’une semaine, les édifices publiques et les particuliers ont l’obligation d’afficher le drapeau du pays sous peine d’une amende de 40000$. Le drapeau doit être en parfait état, affiché sur fond blanc et dans le bon sens! On ne rigole pas avec le patriotisme au Chili !

chile flag san pedro

Ces ruelles nous plaisent bien mais on est intrigués par ces reliefs montagneux et volcaniques qu’on voit dépasser au dessus des habitations ou au loin dans la perspective des rues. Au fur et à mesure que nous nous éloignons du centre, les maisons sont de plus en plus rustiques, voire primitives. Ça c’est un beau portail!

portail san pedro

Puis soudain… nous voilà au bout de la rue, nous sommes aux portes du désert d’Atacama.

desert atacama

La ville de San Pedro de Atacama est une petite oasis perdue au milieu du désert le plus aride du monde. Hors de la ville rien ne pousse.

On improvise une petite avancée dans le désert… Il ne faudra pas attendre longtemps pour que nos corps nous rappellent que San Pedro se situe à 2400m d’altitude. L’oxygène étant plus rare, on est essoufflés au moindre effort. On monte donc au ralenti, ça nous donne un petit aperçu de la vieillesse. D’ailleurs ça n’a pas l’air comme ça mais même en plein milieu du désert, il fait froid. Les températures sont élevées en journée et descendent vite dès que le soleil disparait.

portrait desert

Lise est à deux doigts d’attraper un rhume en plein désert.

Depuis notre petite colline, on se rend mieux compte de l’oasis que représente la ville de San Pedro. On fait de notre mieux pour ne pas déranger les campeurs qui se sont installés là pour la nuit.

camping san pedro volcan san pedro oasis

Sous nos pieds, il y a plusieurs dizaines de pierres volcaniques de toutes sortes. On trouve même des morceaux de soufre qu’on reconnait rapidement grâce à leur couleur jaune et leur odeur d’œuf pourri. Malheureusement, le sol est aussi jonché de déchets abandonnés par les touristes. Il y en a bien plus qu’on ne peut ramasser pour déposer à la première poubelle de la ville.

soufre rock atacama pollution atacama desert

Retour en ville, les commerces ouvrent et les touristes investissent la place centrale. On y trouve un bien belle église, joyaux de la ville et véritable attraction touristique, construite dans le style local, évidement! On a quand même l’impression qu’elle est fabriquée en pâte à modeler.

fruits san pedrosan pedro place central touristchurch église san pedro

On continue notre tour de la ville par les extérieurs. Les habitations sont d’un autre style ici. On est plutôt dans la tôle ondulée et les briques en adobe. Ambiance Mad Max…

truck desert atacamacimetiere cemetery atacama san pedro

Il y a quelques restaurants en extérieur de la ville, ici très peu de touristes et les prix sont moins élevés, on en profite. Il faudra tout de même s’habituer à l’architecture locale et se plier en deux pour entrer. Dans le resto, la télé est branchée sur les news (au Chili les télévisions diffusent soit les infos soit du foot) qui montrent les dégâts du tremblement de Terre qui a eu lieu la veille. 8.3 sur l’échelle de Richter, un tsunami occasionné et une dizaine de morts.

restaurant san pedro terremoto news tv

Au menu, une empanada chacun. On est un peu déçus de la « qualité ». Comme la ville est axée uniquement sur le tourisme les prix sont gonflés, les quantités diminuées et la qualité n’est même pas au rendez-vous.

La chaleur devient vite écrasante et on n’est pas encore acclimatés à l’altitude donc on rentre se reposer un peu, comme des p’tits vieux.

rue san pedro