Volubilis est une ancienne ville berbère et romaine, véritable joyau archéologique du Maroc ! L’endroit est assez incroyable pour être un arrêt obligatoire de tous les touristes qui se promènent dans le coin. Seul problème : la température y dépasse facilement les 40° et l’ombre y est rare. Il faut donc aller explorer Volubilis le matin ou le soir afin de ne pas mourir de chaud.

 

Comment aller à Volubilis

Le moyen le moins cher de s’y rendre (à part à pied), c’est le grand taxi. Levés aux aurores, nous dégustons quelques pâtisseries marocaines à base de miel et d’amandes avant de nous rendre à une des station de grands taxis de la ville de Meknès. La station de taxi se trouve juste derrière l’institut français, à côté du Jardin d’amour.

 

Arrivés là, il faut repérer le mec qui organise les trajets des grands taxis. Il est souvent debout, avec un papier à la main. Il suffit ensuite de lui dire où on veut aller ! Pour Moulay Idriss (à 5km à pied de Volubilis) en taxi collectif, cela coûte 10 dirhams/personne (0,93€). Pour Volubilis en taxi privé, c’est 300 dirhams le trajet (28€). Nous n’avons pas eu à réfléchir trop longtemps ! Hihi.

Les grands taxis sont soit des vieilles Mercedes 240D bleues ou blanches, soit des Dacia lodgy confortables. Dans tous les cas, on doit s’entasser à 6 + le chauffeur dans la voiture : 3 à l’avant et 4 sur la banquette arrière, et plus si affinité (on a eu droit à un bébé en bonus). Le taxi se remplit vite et nous partons au petit matin vers Moulay Idriss. 20 minutes de trajet dans une ambiance de folie: radio marocaine à fond, voisins en djellaba qui ne disent pas un mot et champs d’oliviers à perte de vue.

De Moulay Idriss à Volubilis

Pour trouver le petit chemin qui mène à Volubilis, il suffit de prendre la route qui monte près de la station des grands taxis, puis tourner à gauche deux fois après environ 700 mètres.

route moulay idriss

Avant de partir vers Volubilis, on choppe une viennoiserie aux amandes dans une boulangerie locale. Des colonies entières d’abeilles butinent le sucre des pâtisseries. On aura besoin de force pour affronter le soleil cuisant sur la route.

trajet pied volubilis

Le chemin poussiéreux offre une vue vraiment sympa sur la vallée, sur la ville sacrée de Moulay Idriss, sur les champs d’oliviers et sur les ruines de Volubilis ! La petite rando vaut le coup rien que pour ça.

moulay idriss maroc

Nous sommes parfois dérangés par quelques camions qui soulèvent la poussière. On croise aussi des ânes qui cherchent désespérément un peu d’ombre, des chèvres curieuses et des chiens errants.

chevre volubilis

À mi-chemin, on croise aussi de travailleurs qui balaient le sol. Ils vont avoir du boulot avant d’enlever toute la poussière ! Des cigognes volent au dessus de nos têtes. Nous découvrons vraiment une autre facette du Maroc.

balayeurs maroc volubilis

Depuis ce matin, Seth se sent mal. Il a choppé une tourista bien corsée. La marche est pénible pour lui et on est obligé de faire des pauses « tourista » derrière les oliviers. Ça fera de l’engrais !

En descendant vers Volubilis, on arrive devant un petit stand de fossiles. On discute un peu avec le vendeur qui nous explique qu’il a trouvé tous ses spécimens en se promenant dans la vallée. Avec son sourire à deux dents, il essaie de nous vendre des faux fossiles de requin ! Remarquant que ce ne sont que de vulgaires cailloux, nous déclinons son offre.

fossile shop volubilis

Volubilis, site archéologique

Après un peu plus d’une heure de marche sous la cagnard, on arrive enfin à Volubilis !

ruine volubilisarche volubilis

 

Site archéologique de Volubilis

Entrée : 10 dirhams par personne. Les plus radins peuvent chercher le coin du site où le grillage est cassé.

Guide privé : 300 dirhams (à négocier). Ils sont à l’entrée avec de gros chapeaux de paille.

 

Nous avions toutes les infos sur Volubilis dans notre guide du Routard emprunté à la bibliothèque avant notre départ. Donc nous n’avons pas eu besoin de « vrai » guide ! Sinon, on trouve aussi toutes les infos sur la page wikipédia !

plan volubilis maroc

 

Les magnifiques ruines que nous voyons aujourd’hui sont le reste d’une cité vieille de 2000 ans qui vivait du commerce de l’huile d’olive. D’ailleurs on voit encore de nombreux presses-huile en ruine !

presse huile volubilis

On y capturait aussi des lions pour les combat de gladiateurs à Rome. À la chute de l’empire romain, les habitants ont déserté.

porte volubilis

Le village est resté en bon état jusqu’à un gros séisme au 18ème siècle qui a fait trembler une grosse partie de la péninsule ibérique (détruisant Lisbonne entre autre). Les locaux ont reconstruit les villes du coin avec ce qu’ils trouvaient, pillant une grosse partie des monuments de Volubilis.

gravure colonne volubilis

Que voir à Volubilis

Beaucoup d’objets de l’époque ont été récupérés pour trouver une place dans les musées (statues de bronze, marbres, ustensiles divers…). Ce qui ne pouvait pas bouger est resté.

colonne volubilisbain volubilis

Volubilis, c’est donc surtout des colonnes sculptées, des arches grandioses, des mosaïques mythiques, des bains, des toilettes, des fondations de maisons et… des presses-huiles !

mosaic volubilisarc triomphe volubilismosaic volubilis

presse huile volubilssculpture volubilisassemblee volubilis

Aujourd’hui le site est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, donc on ne touche plus à rien. Voilà pourquoi ce pénis en bronze (qui indiquait que la maison était un bordel) est toujours là, malgré les tabous sexuels qui règnent aujourd’hui dans la société marocaine.

penis maroc volubilis

Un garde se promène dans les ruines avec un sifflet, prêts à rappeler à l’ordre les touristes qui veulent faire des selfies en montant sur les murs et les gravures fragiles.

gravure volubilis

Après quelques heures dans le site, la chaleur commence à être insupportable. On comprend pourquoi les guides portent de gros chapeaux de paille ! C’est le moment pour nous de retourner vers la station de grands taxis.

mosaique colonne volublis

Le soleil est au zénith, on souffre vraiment de la chaleur… Nos réserves d’eau ne font pas long feu, Seth est de plus en plus malade… On regrette de ne pas être rentré en taxi.

stop maroc

Seth commence sérieusement à souffrir de déshydratation.

 

C’est à mi-chemin qu’on se rend compte qu’on prend de grands risques pour économiser quelques dirhams. Dès qu’un coin d’ombre apparait, nous nous arrêtons quelques minutes et profitons de la vue sur la vallée.

ane volubilis

Arrivés à Moulay Idriss, on achète de quoi se désaltérer avant de se blottir dans un grand taxi qui nous ramènera enfin à notre hôtel de Meknès pour nous reposer. Malheureusement ça ne s’est pas passé comme prévu…