C’est tôt le matin que nous voulons entamer notre exploration de La Havane.
Nous croisons la femme de ménage de notre casa particular qui nous saute dessus en criant « desayuno desayuno! » On ne parle pas espagnol mais on s’était quand même renseigné sur les mots essentiels à connaitre. Elle nous propose donc de nous servir le petit dej’ mais on refuse poliment parce qu’on préfère aller en ville et trouver un truc par nous-même.
Elle nous fait signe de la suivre vers la terrasse, elle semble vouloir nous montrer quelque chose. On la voit récupérer un truc dans un bocal, et nous met une petite « tortuga » sous le nez! Elle a l’air toute fière de sa petite tortue et elle éclate de rire en nous mîmant le fait que sa petite tortue qui a voulu s’échapper est tombée du rebord de mur sur lequel le bocal est posé.
Puis elle termine en nous disant qu’à Cuba, ils mangent de la tortue et que c’est super bon, dit-elle en se frottant le ventre. Ça a un peu cassé l’ambiance… surtout quand 5 minutes plus tôt elle nous proposait de nous faire un petit dej’
Mais on ne s’en faisait pas pour celle-ci, vu sa petite taille il y avait peu de chance qu’elle termine dans une assiette.
Nous voilà au petit matin, dans les rues déjà bien agitées de la capitale cubaine. Les kids vont à l’école dans des bus jaunes sur lesquels on peut lire « ÉCOLIERS » comme au Canada. Les workers marchent d’un pas pressé pour retrouver leurs bureaux et les livreurs s’activent aussi.
On regrettera vite notre décision de ne pas se faire servir le « desayuno » à la casa parce qu’à cette heure matinale, malgré l’agitation, on ne trouvera pas d’endroit ouvert vendant de la bouffe.
D’ailleurs, ne comptez pas passer chez le barbier trop tôt, avant d’aller au boulot, lui aussi est fermé!
Un peu plus loin, des écoliers ont cours de sport en pleine rue. Ils utilisent un des parcs de la ville pour faire de l’exercice et font le tour d’un bosquet en guise de tour de stade.
Les chiens quant à eux sont au garde à vous!
« Alors les gars, programme de la journée, on pisse sur tous les poteaux du côté impair des rues, on fait la sieste à l’ombre de 11h à 16h puis on passe au marché pour voir si y’a pas de la viande à récupérer! »
En parlant de marché, on s’y retrouve par hasard. Les étales sont étonnamment remplies et les produits beaux et diversifiés.
On aimerait bien acheter quelques fruits mais avec nos CUC, notre monnaie de touriste, on ne peut rien acheter. Toutes ces denrées sont réservées aux cubains qui ont un restaurant.
Tiens, il semble qu’un chien ait raté la réunion. Il a l’air bien triste tout seul. Peut-être est-il en train d’attendre impatiemment que ce camion de livraison se casse la gueule?
On tourne dans le quartier, les premiers commerces commencent à ouvrir.
Le bar aussi est ouvert mais il semble que les cubains bien qu’amateurs de « ron » (rhume) n’y soient pas accros au point d’en consommer au petit matin.
Nous voilà enfin devant une vitrine proposant de la bouffe, le choix est tellement varié qu’il est difficile de se décider. Vu l’état du truc, on préfèrera passer notre chemin.
Pas trop loin de là, dans une ruelle, une mamie a installé une petite table et fait du business sur le pas de sa porte. Elle nous interpelle mais on ne comprend rien à ce qu’elle raconte. On aurait bien aimé lui acheter à manger mais elle ne propose que des cigares, des clopes et du café.
Comme cette mission petit dej’ a tourné au désastre et qu’on commençait a avoir super faim on est retourné à proximité de notre casa pour prendre un sandwich à la petite cafèt’ de notre premier jour. Ce maigre repas nous servira donc de petit dej et de déjeuner. Retour à la casa pour une pause bien méritée.
Pour l’après-midi, après une matinée orientée principalement sur la bouffe, on vise le côté historique. Ça commence avec un passage obligatoire devant la cathédrale de La Havane.
Cet édifice a bien grandit quand on sait que la première église de La Havane était une hutte (qui en plus a été incendiée le 10 juillet 1555 par un français, Jacques de Sores. Bravo les touristes!)
Quelques minutes plus tard alors que nous tournions sur la place, un shooting photo improvisé avait lieu. On était à quelques centimètres du blasphème! En même temps, pour certains, de l’origine du monde à la religion, il n’y a qu’un pas.
Nous retournons vers la zone touristique.
Ici ils ont recyclé les vieux canons pour empêcher le trafic des voitures dans certaines zones de la ville. Rassurez-vous, ils ne sont pas utilisés pour tirer sur les voitures, mais plantés dans le sol comme des vulgaires poteaux.
D’ailleurs sur la photo ci-dessus on voit des pavés sur cette place en arrière plan. On entendra un guide dire à son groupe que ceux-ci étaient disposés de façon à désorienter les pirates et voleurs. On ne voit pas trop pourquoi ni comment mais si on s’était payé une visite on en aurait peut-être appris plus!
Nous sommes sur la place des armes. Haut lieu historique, devenu haut lieu touristique.
De nombreux vendeurs y installent tous les jours des stands sur lesquels ils vendent des reliques de l’ancienne époque. On y trouve de tout, timbres, armes, pin’s, livres, affiches, bagues de cigares… Tout ici rappelle l’aspect révolutionnaire et communiste du pays.
Sur cette place, la police fait des rondes parce que c’est très touristique (et aussi c’est pas la place des armes pour rien, haha). Ce qui nous a permis de découvrir un aspect sympa de la police locale, ils sont parfois accompagnés de chiens qui portent une petite carte d’identité autour du cou. On ne la voit pas bien sur la photo malheureusement.
Les chats du quartier n’ont qu’à bien se tenir!
Après avoir mangé, nous allons retrouver notre pote « Saucisse ». C’est le chien de la casa particular. Il doit rester toute la journée sur le toit et devient fou quand on va le voir! Il saute dans tous les sens et nous mordille.
Le soleil vient de se coucher mais on reste là a observer la ville et tenir compagnie à Saucisse qui doit s’ennuyer toute la journée seul. La luminosité nous permet de continuer à prendre des photos et de voir le bâtiment du Parlement Cubain au loin.
Encore une fois on ne peut s’empêcher de trouver de la ressemblance avec le genre de vues qu’on avait depuis les toits de Katmandou.
Pour finir la journée sur le thème bouffe et histoire, on ira faire un tour devant le Floridita, d’où un doux air de salsa s’échappe.
Ce lieu est célèbre pour sa spécialité, le cocktail Daiquiri mais surtout parce qu’Ernest Hemingway y venait souvent. Il y a même une statue de lui accoudé au bar. Forcément, maintenant c’est rempli de touristes mais l’authenticité du lieu semble plus ou moins conservée.
Pas d’alcool ni de fiesta ce soir pour nous, j’ai le bide en vrac et une urgence de première classe me contraint à retourner rapidement dans notre casa. D’autant plus que j’avais emporté un seul short… if you see what I mean.
Et tous ces touristes, ils sont américains ou il y a quand même de tout ?
Au moment où nous y étions il y avait très peu (voir pas) d’américains car le blocus était encore actif.
Mais si bien sûr vous auriez pu vous achetez des fruits au marché ! C’est même une très bonne idée pour se régaler à bas prix ! Les pesos ne sont pas réservés aux cubains, on peut en demander sans problème dans les bureaux de change. C’est très pratique pour les petits restau locaux, les cafés, les fruits dans la rue et les marchés… A retenir pour une prochaine fois
A l’époque on avait pas réussi à s’en procurer Et en effet, on aurait aimé pouvoir profiter des petits resto locaux et des marchés. La prochaine fois peut-être !
Si vous continuez à vous balader en Amérique Latine, vous allez parler parfaitement espagnol… ce qui a grandement facilité l’usage des pesos je dois l’avouer…
Vous auriez envie d’y retourner un jour? Moi j’y passerais du temps bientôt, pour un tour de l’est de l’île à vélo. Au fait, j’ai décroché et je ne sais plus bien : vous habitez toujours à Montréal ? (c’est ma ville et je l’aime! )
Pourquoi pas y retourner un jour oui. On n’y est resté que 10 jours, donc on n’a pas fait beaucoup d’exploration. C’est une très belle idée en tout cas de partir explorer l’Est à vélo, on te souhaite une belle aventure !
On est de retour à Montréal depuis peu (moins d’une semaine) mais on ne sait pas encore pour combien de temps, on a des projets en tête !